La reine des neiges

Rassurez-vous, Cécile Chicault, qui a déjà travaillé sur La princesse Peau d’âne (Jungle, 2023), réalise bien l’adaptation de La reine des neiges, conte de Hans Christian Andersen, et non pas une version dessinée du film de Disney. Ni chanson insupportable, ni bonhomme de neige irritant en vue, vous pouvez donc souffler !
Et c’est même une chouette qui va vous narrer cette belle histoire !

Tout commence avec le Diable qui conçoit un miroir magique. Mais celui-ci, brisé, finit projeté sur la Terre, dispersé en milliers d’éclats ! Pendant ce temps-là, Gerda et Kay, enfants complices, vivent paisiblement dans une grande ville qu’ils essaient d’embellir avec un jardin suspendu qui se voit recouvert de neige lorsque vient l’hiver ! La grand-mère de Gerda leur compte alors l’histoire de ces flocons qui ne seraient que des abeilles blanches qui voltigent, menées par la Reine des Neiges. Mais au printemps, Kay n’est plus le même, une poussière du fameux miroir l’ayant atteint à l’œil, et ne veut plus jouer à l’apprenti jardinier avec Gerda, semblant accéder à l’âge adulte…

L’hiver suivant, Kay est enlevé par un traineau volant… Gerda s’aventure alors sur les traces de son ami perdu, abandonnant aussi son enfance et son foyer sécurisant.
Le dessin de Cécile Chicault et son côté enfantin donnent toute la poésie à cette adaptation, notamment sur les planches florales et les décors champêtres, dans une histoire rythmée par le temps qui passe et les saisons, et le plaisir des choses simples. Le travail sur les couleurs participe aussi grandement à l’adhésion à cette quête initiatique qui va nous faire traverser les mondes et les paysages aux côtés de Gerda. C’est beau, sensible, le récit respectant le découpage d’Andersen.

Ce Reine des Neiges est une belle découverte, bien éloignée de la version Disney à laquelle on se réfère forcément, revenant au texte originel. A lire seul ou bien sûr avec vos enfants, lorsque le froid et la neige arriveront…

Par V. DEGACHE, le 26 novembre 2024