La révolte des terre
Ferdinand travaille dans les mines du Pas-de-Calais. Ce sont les premières heures de l’occupation, on est en 1941, et progressivement les premières grèves générales s’organisent. Le jeune homme n’a tout d’abord pas envie de s’impliquer, mais sous l’impulsion de sa sœur il se découvre une âme de revendicateur… Dénoncé à tort, il est envoyé dans un camp de concentration ou il restera jusqu’à la libération…
Par fredgri, le 21 septembre 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782203096295
Notre avis sur La révolte des terre
Dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale, il est nécessaire de maintenir la résistance, d’être sur le terrain, de se battre pour ses libertés, pour ses revendications ouvrières. Ferdinand, le jeune "héros" de ce récit poignant, va découvrir combien il est parfois compliqué d’assumer jusqu’au bout ses engagements pendant cette période extrêmement violente, sans pitié !
Bien sur, comme tout héros incompris, il va devoir aussi passer par la case de l’injustice. Emprisonné loin de sa famille, pour la simple raison d’avoir participé à des grèves, il est en plus montré du doigt pour avoir soi-disant dénoncé ses amis, ce qui évidemment faux !
En cette période de régression sociale, ou l’on montre les grévistes en les accusant de tout les noms, de toutes les responsabilités, ou l’on veut effacer d’un geste de la main des années de combats syndicaux, il est important de bien remettre en perspective ce que tout ça a représenté à une certaine époque, un vrai combat contre l’autorité, contre des conditions de vie, de travail absolument intolérables, le tout au risque de nombreuses vies qui ont été sacrifiées… Ferdinand est le symbole d’un certain prolétariat qui au premier abord ne souhaite pas s’impliquer mais qui, petit à petit, comprend les enjeux et décide de faire entendre sa voix pour changer la donne…
Le scénario, malgré l’ambiance très partisane, très revendicatrice, joue néanmoins très habilement avec les trois périodes présentées au travers de ces quelques portraits très justement brossés devant nous. Nous rentrons dans ces vies, nous sentons l’émotion nous étreindre, cette sensation de se retrouver submerger par l’absurdité et la violence, en regardant ces visages se creuser, se tendre…
Beaucoup de finesse dans cet album qui nous prend vraiment aux tripes d’un bout à l’autre. Les personnages ne sont pas lisses, ils ont leurs moments de faiblesse et sont même assez souvent perdus dans cette atmosphère délétère, mais c’est davantage ce qu’ils représentent qui est réellement important. La marque d’une époque qu’on a souvent tendance à oublier, surtout dans les média, actuellement !
Graphiquement, j’avoue avoir été quelque peu déstabilisé au début, mais plus on se laisse entraîner, plus on s’habitue et plus les planches gagnent en charme. Un trait qui évoque plus qu’il ne montre, des ambiances à couper au couteau ! C’est vraiment du très bon travail !
Un album qui ne laisse en tout cas pas indifférent !
Par FredGri, le 21 septembre 2017