La ronde

Anna craque pour Steph, mais il ne la remarque pas, elle demande les conseils de son ami Ludo qui la trouve très belle et qui laisse passer une belle occasion avec Claire. De son côté cette dernière rencontre Mathilde et doucement elles commencent à se tourner un peu autour. Mais Mathilde doit régler le cas de Camille, un ex-copain infidèle invétéré…

Par fredgri, le 19 octobre 2024

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Notre avis sur La ronde

La ronde c’est celle qui s’engage entre ces jeunes adultes qui se connaissent depuis le lycée, qui se rencontrent, se séduisent, se mettent en couple, se séparent et se retrouvent… Certains se posent des questions sur leurs préférences, d’autres ne peuvent se fixer qu’à une aventure, il y en a qui hésitent, n’osent pas, d’autres qui n’ont que l’embarras du choix…

En près de 180 pages, Sergio Rossi et Angnese Innocente proposent un mélo tout en finesse qui nous interroge sur les sentiments modernes, tout en restant dans une approche sobre qui ne tente pas de surprendre outre mesure, mais plutôt de dresser divers portraits assez justes d’un groupe d’individus très différents dans leur caractérisation, mais qui se retrouvent confrontés à des émotions on ne peut plus humaines comme l’amour, la timidité, la jalousie, la colère, la curiosité…
On sent que le propos est vraiment tout en mesure, que sous couvert de dépeindre des épisodes brefs, les auteurs mettent en scène une ronde romantique qui n’a d’autres effet que nous démontrer que même si on est aujourd’hui à l’ère de WhatsApp, des échanges instantanés, les situations sont invariablement les mêmes qu’il y a 10/50/150 ans en arrière. L’universalité qui se dégage de ces scénettes, ce langage des sentiments, ces hésitations, ces minauderies et autres regards en coins se déclinent depuis des siècles et nous ramènent à notre propre expérience, à ces rencontres manquées, ces soirées passionnées et inoubliables ou encore à ces petites frustrations en s’éloignant silencieux et seul.

Et c’est justement ce qui rend cette lecture si touchante, cette impression familière en regardant évoluer ces personnages, comme si nous étions tous un peu Ludo, un peu Tarek, un peu Camille ou Anna. Nous glissons dans ces pages, séduits par la simplicité agréable de l’écriture de Sergio Rossi, par le trait juste et épuré d’Agnese Innocente, ces histoires ont commencé bien avant le début, elles vont se perpétuer bien au-delà du mot « fin », mais c’est peut-être ça la vie, juste une succession de mini-récits mis bout à bout pour brosser une « ronde » plus ample…

Un album sans prétention, mais une belle lecture au final.

Par FredGri, le 19 octobre 2024

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