La saison des pluies
"Yuna est une femme de 45 ans qui n’avait jamais envisagé auparavant d’adopter un chien. Avec son mari, ils finissent par en adopter deux : le premier, Carotte, est un corgi mâle de 2 ans. Le second, Patate, est un chien bâtard d’un an. Ils vivent à la campagne à une heure de Séoul. Là, Ils peuvent croiser tous les jours des chiens abandonnés par des gens de la capitale venus dans la région s’en débarrasser. D’autres chiens sont parfois enfermés dans des cages où ils peuvent à peine se tenir debout, maltraités, et mal nourris par leur maître. Avant de disparaître. Ces chiens-là se font tuer pour leur viande. Car les chiens sont considérés en Corée (comme dans d’autres pays d’Asie) comme un mets bon pour la santé.
Une facette peu connue de la Corée : les chiens, point de discorde dans le pays ! Animal élevé pour être mangé ou animal de compagnie, c’est même un enjeu des élections en 2022. Keum Suk Gendry-Kim nous livre un récit sensible, qui expose la violence des humains et nous conte l’histoire de son pays, la société contemporaine, et les gens qui y vivent."
Résumé éditeur
Par fredgri, le 2 juin 2022
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782754831864
Publicité
Notre avis sur La saison des pluies
Yuna et son mari Hoon découvrent progressivement la vie avec des chiens, à la campagne. On découvre leur quotidien, les inquiétudes qui peuvent s’immiscer au détour d’un coup de fièvre, d’une simple balade, par peur qu’un jour on vienne leur enlever ces compagnons de tous les jours pour en faire de la soupe… Car, en Asie, le chien peut se manger !
De nos yeux d’occidentaux, on peut être surpris, voir même dégoutté, mais n’oublions pas que beaucoup trouvent le fait de manger du cheval, des grenouilles ou simplement des escargots tout autant déstabilisant ! Il n’est donc pas nécessaire de juger davantage quelque chose qui nous dépasse. Mais même si ça n’est pas le propos central, au contraire que ce que prétend l’éditeur dans sa présentation, il n’en demeure pas moins que c’est un point important du récit, dans le dernier tiers tout du moins. Après tout, le couple aime ses trois chiens, véritables membres de la famille qu’ils ont accompagnés dans leur évolution, les protégeant, les câlinant, voir même les rassurant pour que l’animal puisse accepter l’humain !
Cet album est bien plus une histoire de vie, le respect et l’ouverture vers l’autre. En avançant dans cette histoire, nous glissons dans le quotidien d’un couple prévenant qui ne veut pas laisser ces animaux entre les mains de maîtres maltraitant ou simplement insensibles !
En contre partie, le propos ne va guère plus loin non plus. C’est profond, mais pas revendicateur, ni plus engagé que ça. On passe un bon moment à suivre cette petite famille, on est parfois attendri, mais pas plus en colère que ça par rapport à ce qu’il se passe avec ces chasseurs de chiens !
Un bon moment de lecture !
Par FredGri, le 2 juin 2022