La Tigresse bretonne

1343. Philippe IV de Valois a condamné et fait décapiter, pour trahison, le seigneur Olivier de Clisson. La femme de celui_ci, Jeanne de Belleville, décide de se venger et de s’en prendre aux biens du roi de France. Elle recrute des hommes d’armes et surtout des marins. Elle va devenir la première femme pirate. A bord de ses navires, la Tigresse bretonne, comme on la surnomme, va mettre à mal le royaume de Philippe de Valois…

Par berthold, le 18 août 2024

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2 avis sur La Tigresse bretonne

La Tigresse bretonne est la véritable histoire de Jeanne de Belleville, au XIVème siècle, celle de la première femme pirate.

Roger Seiter délaisse un instant le genre policier pour revenir sur le récit historique et moyen-âgeux et nous offrir UN récit épique concernant Jeanne de Belleville, la veuve qui a voulu venger son mari condamné à tort par le roi de France, Philippe IV de Valois. Elle va défier un royaume et lui tenir tête durant plusieurs mois. Jeanne de Belleville sera sans pitié. Seiter raconte un beau portrait de femme avide de vengeance. Sa Jeanne peut être aimante, pour ses enfants, et sans pitié, pour ses ennemis. Elle ne fait pas de prisonniers.

Le scénariste montre bien le caractère de cette femme et comment certains de ses compagnons tentent, par momentS, de la raisonner. C’est avec passion que nous lisons ce récit qui n’a aucun temps mort. Seiter a su donner du rythme à son scénario. Certains bandes dessinées historiques peuvent être d’un ennui mortel. Ce n’est vraiment pas le cas avec cette Tigresse bretonne, qui atteint ses objectifs : nous divertir et nous instruire.

QuanT à Frédéric Blier, son dessin est inspiré. Il fait revivre cette période de l’Histoire de France avec un grand talent. Il nous donne des scènes de batailles spectaculaires, sur mer et sur terre. Il donne des gueules à ses personnages et parvient à faire passer les émotions. Le tout est sublimement mis en couleurs par Florence Fantini. Elle parvient à créer les bonnes atmosphères et ambiances liéEs à cette intrigue.

La Tigresse bretonne est une bonne surprise. Un récit historique qui ne va pas vous laisser indifférent. Un beau portrait de femme qui a défié un royaume.

Par BERTHOLD, le 18 août 2024

L’histoire de Jeanne de Belleville fait autant partie de la légende que de l’Histoire.
Le récit qui nous est alors proposé dans cet album se base principalement sur la version dite « légendaire », plus enflammée, plus cruelle et donc plus « passionnante », bien sur.
Cependant, autant le scénario est captivant, autant il nécessite un peu de contextualisation, surtout sur ce qui entoure Olivier IV de Clisson, de la guerre de succession de Bretagne après la mort de Jean III et des positions de Philippe IV. On débarque dans le récit sans forcément avoir toutes les bases, et même si ensuite il s’avère que le récit fonctionne très bien ainsi, ça aurait pu être intéressant de creuser davantage la cadre historique.

En attendant, Roger Seiter propose un récit très efficacement mené. On découvre une femme en colère qui veut absolument venger la mort de son mari qu’elle perçoit comme un assassinat et qui décide de déclarer la guerre au roi en attaquant en premier lieu des châteaux breton puis ensuite sur les mers des navires de la flotte royale. On est marqué par la violence et l’aspect impitoyable de ces attaques, par la personnalité sans concession de la pirate qui monte ainsi une campagne expéditive contre un souverain qui se laisse un temps dépasser par la rapidité des évènements.

Graphiquement, Frédéric Blier fait du très bon boulot, avec un trait expressif, un sens du détail exigeant et une mise en scène dynamique.

Un album à caractère historique qui nous permet de redécouvrir un pan de notre Histoire, un chouilla fantasmé. Très intéressant.

Par FredGri, le 9 août 2024

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