La victoire ou la mort

 
Tout jeune déjà, le petit Ernesto disait vouloir aider les autres. Son destin allait effectivement le conduire à vouer sa vie pour d’autres, mais il ne savait pas encore lorsqu’il était gamin que c’est par la voie des armes qu’il allait œuvrer…
 

Par sylvestre, le 4 juin 2012

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Notre avis sur La victoire ou la mort

 
Tout le monde sait à quoi  a pu ressembler le Che. En effet, qui n’a pas déjà vu son portrait, celui auquel vous savez que je fais référence ?! En revanche, pour ce qui est de son action, on fait généralement moins les malins. On dit de lui qu’il a "exporté" sa révolution dans plusieurs pays, qu’il a œuvré en Afrique et en Amérique du Sud. Mais ça ne va généralement pas bien plus loin.

Il y a ce qu’on retient des grands hommes, et il y a ce qu’a été leur quotidien. Dans cette bande dessinée de Giuliano Ramella et Stefano Cattaneo, on approche ainsi le Che et c’est à ses côtés qu’on se retrouve dans la jungle et sur les fronts. On n’est pas dans l’historique distant ou académique : on est plutôt dans le concret et le pratique de ce que le Che a vécu pour devenir la légende qu’il est désormais.

En noir et blanc, c’est beaucoup à des scènes d’action que l’on assiste. Rencontres, fusillades, traques, planques… Amitiés, amours et trahisons, aussi… Mais pour une raison que seuls les auteurs doivent connaître, tous les moments relatés par eux ne sont pas présentés dans l’ordre chronologique. Ce qui aurait aidé les plus ignorants d’entre nous ; moi y compris. Et au final, c’est dommage, puisqu’on profite certes du beau dessin en noir et blanc, mais sans savoir quoi attendre de l’enchaînement illogique des scènes, sans savoir à quel fil conducteur s’accrocher. Il reste qu’on cerne bien les ambiances et les tensions qui pèsent sur le rythme du récit et sur celui de la vie du Che, mais en fin de lecture, on a l’impression qu’on est resté dans le vague : on aurait bien du mal à paraître savant sur le sujet, ce qu’on aurait à en dire se limitant à quelques éléments attrapés au vol, assez maigres au regard de l’importance du bonhomme et de son action… Il aurait sans doute suffi d’une trame chronologique pour qu’on puisse profiter au mieux de ce qu’avaient à nous montrer et à nous apprendre les auteurs. Mais là, je me répète, on ressort de cet ouvrage avec le sentiment d’avoir entendu un cours d’histoire sans l’avoir écouté.

Un nouveau regard sur la vie du Che, aux éditions Emmanuel Proust.
 

Par Sylvestre, le 4 juin 2012

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