La vie de ma mort

La société a peur des zombies. Pourtant, les zombies n’ont pas peur de la société. Ces derniers sont même prêts à faire des concessions pour tenter de se faire adopter par les vivants. Mais l’objectif semble bien difficile à atteindre car leur apparence déliquescente, leur propension bien connue à mordre la chair fraîche ne sont pas de nature à rassurer les principaux intéressés.

Par phibes, le 24 mars 2022

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Notre avis sur La vie de ma mort

Blogueur de son état (www.fortuworld.com), Fortu s’est construit grâce à ses participations dans des revues comme "Tchô!", "Spirou" et "Psikopat" ou dans des collectifs comme « Papier » et « Derrière le monument aux morts ». Très versé dans l’humour, l’artiste nous invite à faire connaissance avec une famille de zombies dont la recherche de sociabilité semble bien compromise… et pour cause !

Sous le couvert de ce recueil au format carré, nous découvrons un florilège de tranches de v…, de mort dans lesquelles ces fameux morts-vivants vont faire preuve d’une réelle volonté à se défaire tout de même du concept angoissant de la série Walking Dead pour nous immerger dans des situations bien cocasses. A ce titre, Fortu parvient en faisant subtilement, de temps à autres, quelques clins d’œil au genre à se railler de ses personnages décharnés en jouant sur leur état décrépis, sur leur nature post-mortem en utilisant des gags assez glauques et bien décalés.

Si le comique des situations et des chutes fait son effet, on restera un peu plus septique sur le travail graphique qui reste, à mon sens, assez sommaire. Assurément, l’artiste a opté pour un format polychrome simple et répétitif, usant pour cela de nombreux copiés-collés qui fixent en quelque sorte toute action. Malgré tout, le message ironique parvient à passer et les instantanés offerts suscitent quelques bons sourires sarcastiques.

Une volée d’historiettes de zombies au mordant gentillet.

Par Phibes, le 24 mars 2022

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