La volière aux souvenirs

Louison adore sa grand-mère Fantine, elles passent du temps à parler, se confier et un jour la vieille dame confie à sa petite fille son secret. Depuis qu’elle est petite, elle adore dessiner et écrire. Au fur et à mesure qu’elle a grandit elle a confié ses émotions les plus vives à des petits morceaux de papier qu’elle a ensuite plier pour en faire des oiseaux qu’elle a ensuite disposé dans la belle volière que lui a construit son mari.
Le père de Louison est décédé il y a quelques mois, sa mère n’arrive pas à sortir de son deuil, elle ne mange plus, ne sort plus de chez elle et la jeune fille désespère de voir sa mère sortir de ce gouffre ou elle s’enlise petit à petit. Quand Fantine tombe dans le coma, la mère et la fille se rapprochent tout doucement…

Par fredgri, le 24 août 2023

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Notre avis sur La volière aux souvenirs

Une mère et sa fille ont traversé toutes deux la douloureuse expérience du deuil sans s’être rendues compte que progressivement elles s’étaient un peu éloignée l’une de l’autre. Heureusement, la petite fille veille et sert de liant entre elles. Elle écoute sa grand-mère lui raconter, par le biais de petits extraits d’un journal imaginaire, transformés en oiseaux de papier qui se déplient lentement, ses souvenirs de petite fille, ou plus tard lorsqu’elle est devenue adulte, qu’elle est tombée enceinte… En même temps, elle regarde sa mère s’enliser dans le désespoir sans savoir ce qu’il faut faire pour l’aider.
Ces trois portraits, assez différents finalement, nous emportent dans un récit extrêmement touchant, plein de cette simplicité qui bouleverse, qui nous renvoie à ces moments de vie authentiques et émouvants.

L’écriture de Valérie Weishar-Giuliani évite néanmoins les gros poncifs pour s’attacher aux êtres et à ce qui peut les fragiliser brutalement, la perte d’un être aimé, l’impression que tout s’effondre, mais la nécessité aussi de se reconstruire, de retrouver le chemin vers ceux qui sont encore là.
Peut-être que le scénario reste très évident dans son déroulé, mais pour le coup, ça n’est pas le voyage qui est intéressant, mais les digressions qui viennent le rythmer, ces petits flash sur les souvenirs de Fantine, la volonté de Louison de ne pas baisser les bras avec sa mère et cet amour qui relie ces trois femmes.

Graphiquement, c’est une assez belle démonstration, toute en finesse elle aussi. C’est beau, agréable, on s’attache immédiatement aux héroïnes en les voyant.

Un bel album qui fait du bien !

Par FredGri, le 24 août 2023

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