LADY DI & ME
Un prince pas si charmant

Journaliste reporter photographe à l’agence Omega, Marie-Linh fait le pied de grue en compagnie d’un grand nombre de ses confrères devant le Ritz. Elle espère, comme tous, pouvoir saisir le moment où Lady Di et Dodi Al-Fayed sortiront de l’hôtel. A la différence près que, comme elle est une intime à la princesse de Galles, elle attend très patiemment que cette dernière l’appelle au téléphone comme convenu pour faire une séance exclusive de photos. Le téléphone restant muet, Marie-Linh prend l’initiative de la joindre et après avoir échangé quelques mots sans chaleur, aboutit sur une fin de non-recevoir. Déçue, la jeune journaliste quitte précipitamment les lieux et rentre chez elle. Au bout d’un moment, alors qu’elle se trouve sur un boulevard désert, Marie-Linh est dépassée par un véhicule roulant à très vive allure. S’apercevant qu’il s’agit de Lady Di et de son compagnon, elle se met à les suivre et finit par être témoin d’un effroyable accident sous un pont. C’était le 31 août 1997, sous le pont de l’Alma. Très émue par cet évènement et par la perte de son amie, Marie-Linh décide de se remémorer le parcours de cette grande dame, un parcours semé de joie mais aussi de beaucoup de peine…

Par phibes, le 12 septembre 2017

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Notre avis sur LADY DI & ME #1 – Un prince pas si charmant

Alors que l’on vient de commémoré les 20 ans de la disparition de la princesse Galles, Jean-Claude Bartoll s’associe à Yishan Li pour nous offrir la première partie d’un diptyque relatant la destinée de celle-ci.

Fort de son savoir-faire acquis lorsqu’il était journaliste d’investigations, le scénariste nous ouvre une porte intéressante qui a la particularité de s’appuyer sur des faits réels que tout le monde connaît et d’y instiller une intrigue qui semble se nourrir d’une rumeur comploteuse qui n’a pas manqué de fleurir à la suite du drame. L’on concèdera que ce récit bénéficie d’un double attrait, celui d’abord d’informer généreusement par une évocation biographique évidemment documentée et ensuite de titiller la curiosité via les pérégrinations journalistiques de Marie-linh, personnage fictif ayant pour rôle de porter l’histoire de Diana.

Comme le laisse entendre le sous-titre de cet épisode, cette mise en lumière est l’occasion de rappeler le destin brisé de cette princesse, ô combien médiatique, dont les nombreux déboires affectifs se lisaient sur son visage souvent marqué par la tristesse. Jean-Claude Bartoll en décrit les raisons au travers de la relation douloureuse avec le prince Charles. L’évocation est efficace, sans excès, émouvante et vient s’associer à la destinée de Marie-Linh, passant de jeune témoin de l’émergence de Diana à biographe très intime de cette dernière. Le tout se décline à la faveur d’un découpage maîtrisé qui permet de faire des va et vient intéressants, entre souvenirs et visions journalistiques.

La partie graphique de Yishan Li est d’un très bel effet. D’un geste qui transpire la rigueur artistique, cette dessinatrice qui ne cache pas ses inspirations maga, réalise un travail superbe, esthétiquement harmonieux. Usant d’une colorisation très subtile et surtout avec très peu artifice, elle parvient à rendre cette histoire dramatique très agréable à suivre. Les décors sont des plus réalistes et les personnages, qu’ils soient fictifs comme Marie-Linh ou réels comme Diana, bénéficient d’un charisme avantageux. Les expressions de ces derniers sont réellement confondantes par leur profondeur et traduisent tout particulièrement pour la princesse de Galles le désarroi intérieur.

Une évocation commémorative de très belle facture qui, dans cette première partie, génère un intérêt conséquent et grandissant.

Par Phibes, le 12 septembre 2017

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