LADY ELZA
Excentric Club

Pour avoir fricoté avec un homme déjà pourvu d’une maîtresse du genre plutôt non partageuse, Lady Elza a été accueillie pour un certain temps par son cousin Lord Palfy en son grand domaine. Fort de certaines de ses aptitudes, la jeune et belle femme se voit proposer d’intégrer le groupe occulte, l’Exentric Club, dont fait partie son hôte. Mais pour réellement être considéré comme "persona grata", elle se doit de répondre à certains critères dont celui d’être soumise à des rites initiatiques. Une épreuve lui est donc proposée consistant à récupérer la montre à gousset de Bob Byron, un poète écorcheur qui a été emmuré dans un village fantôme qui n’apparaît que deux heures par an. Le défi étant relevé, Lady Elza n’a plus qu’à s’exécuter. Mais sa quête ne va pas se dérouler comme elle l’entendait car, dans l’ombre, quelqu’un a d’autres desseins pour elle.

 

Par phibes, le 20 août 2011

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Notre avis sur LADY ELZA #1 – Excentric Club

Lors de la sortie du sixième opus de la saga Les Rochester concoctée par le tandem Wurm/Dufaux chez Dupuis, le scénariste avait poussé, en guise de prologue à l’aventure, une sorte de coup de gueule sur le manque de suivi de son œuvre et avait donc annoncé, avec un certain regret, la fin de cette dernière.

Aujourd’hui, considérant les liens qui unissent les deux auteurs, Elza Rochester semble renaître de ses cendres et vient donc, sans Jack Lord, son ex-mari, animer de nouvelles aventures sous un nouveau titre, Lady Elza. De fait, les habitués de la première heure auront grand plaisir à revoir la sémillante anglaise qui, pour cette nouvelle occasion, a fait l’objet d’un remodelage psychologique. Plus sexy, plus effronté, plus exubérant, plus direct, plus téméraire tout en gardant le côté sophistiqué, Jean Dufaux a donc décidé de booster son personnage féminin de haute lignée anglaise, pour en faire une aventurière à part entière.

Par ce biais, Lady Elza joue dans un registre plus percutant, plus fantastique que l’on abordera avec un gros soupçon de dérision. Elle se meut dans un environnement que l’on connaît déjà puisqu’il s’agit de l’aristocratie anglaise et lui permet de la faire vibrer dans des situations pour le moins croustillantes, acidifiantes dont la gent masculine sera à l’origine. L’humour, qui ressort des rebondissements et des dialogues acérés, est donc partie prenante de cette première équipée qui n’échappe pas certes à un certain classicisme dans son déroulement mais qui demeure des plus risibles et fortement enlevé.

Philippe Wurm est évidemment dans son trip puisqu’il connaît la belle Elza et son univers depuis l’année 2001. Son trait typiquement ligne-claire est des plus sophistiqués et reste, grâce à un encrage ajusté, un must dans son genre. Par ce biais, ses personnages se meuvent dans un rôle d’autodérision bien appréciable, grâce à leur expressivité finement travaillée. Il va de soi que l’héroïne que l’artiste connaît sous toutes les coutures est bien mise en évidence, dans ses formes et surtout sa représentation que tout un chacun pourra appréhender.

Un très bon premier épisode qui remet sur le pavé une sympathique héroïne dans des dispositions (humoristiques) que beaucoup apprécieront.

 

Par Phibes, le 20 août 2011

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