LAMES D'ÂPRETAGNE (LES)
Tonnerre de Brest

Jeune orphelin vivant à Orthograph, en dessous de l’Empire Denbâs, Faust n’aspire qu’à une chose, celle de quitter les lieux malfaisants où il traîne sa misérable carcasse. Alors qu’il essaye de motiver son petit frère Klein, il se voit pris à parti par des chasseurs d’esclaves. Fait prisonnier après que son frère ait été abattu, il se retrouve bientôt proposé à la vente en Âpretagne. Son effronterie attire le regard du détestable prince Van qui décide de le prendre à son service et l’entraîne à son insu dans un piège. Croyant pouvoir s’échapper, Faust se retrouve au beau milieu d’une arène à combattre une monstrueuse femme pour le plus grand plaisir du prince. Il parvient tout de même à terrasser son adversaire et finit par susciter la bonté du roi Dol. Eu égard au culot de Faust et à l’orgueil démesuré de son fils, le monarque décide de forcer les deux jeunes garçons aux caractères opposés à cohabiter ensemble et même à construire une amitié à coup de beignes s’il le faut. A l’issu de leur initiation mutuelle, Faust et Van vont devoir faire leur preuve en se lançant dans une quête indispensable pour l’avenir du royaume. Pour cela, il va falloir qu’ils capturent la foudre.

Par phibes, le 2 mai 2018

Publicité

Notre avis sur LAMES D’ÂPRETAGNE (LES) #1 – Tonnerre de Brest

Ce premier tome d’une série de trois albums réunit sous sa bannière trois artistes bretons (Luc Venries, Yoann Courric et Noë Monin) qui ont décidé de mettre en commun leur passion pour l’heroic fantasy. Fort de cette volonté, ils nous entrainent dans une équipée qui fleure bon l’aventure fantastico-médiévale à l’état pur et qui se veut animée, comme le démontre le premier de couverture, par deux jeunes garçons (un blond et un brun) dont on va découvrir leur destinée.

A défaut de renouveler le genre, les deux scénaristes Luc Venries et Yoann Courric ont opté, pour leur première bande dessinée grand public, de partir dans un récit exotique aux accents celtiques plutôt conventionnel dans sa thématique mais pleinement détonant dans son déroulé. A l’issue d’un prélude efficace qui permet d’une part de définir l’univers d’Âpretagne (entre royaumes et empire) et d’autre part de camper les deux héros en devenir, cet album nous rend témoin avec un brin d’humour et d’actions de l’association complémentaire des deux garçons et de ce qu’on attend de cette dernière.

Force est de constater que l’histoire de Faust (l’orphelin des bas quartiers) et de Van (fils de roi) se veut avantageusement animée. Ce premier volet est l’occasion d’installer l’intrigue autour des deux gamins et de la faire évoluer via leur rencontre et une quête énergisante. Assurément très rafraîchissante et fertile en rebondissements, servie par des dialogues bien nourris et par quelques jeux de mots sympathiques, elle a tout de même la faculté de surprendre de par sa verve parfois osée et ses scènes de temps à autres radicales.

La partie graphique de Noë Monin dénote inéluctablement une réelle maîtrise. Dans un découpage très tonique et moderne, l’artiste épaulé par Christopher Lannes parvient à faire sensation en mettant en lumière un travail somme toute riche en qualité. Considérant le style employé brassant les univers manga, comics et franco-belge qu’il a su faire évoluer depuis Venezzia, il nous livre une prestation picturale certes orientée visuellement jeunesse mais plus adultes dans ses circonvolutions et ses propos.

Une mise en bouche bourrée d’énergie qui demande inéluctablement une confirmation dans le tome prochain.

Par Phibes, le 2 mai 2018

Publicité