LANCELOT
Morgane

 
On trouvera sans doute un peu longuettes quelques séquences lors du tournoi en début d’album ou lors des scènes de guerre contre les Saxons, vers la fin, mais ces longueurs ne prendront heureusement pas toute la place, laissant toute la leur aux surprises que nous réserve ce troisième tome de la série Lancelot !

Et des surprises, il y en a à la clé ! Toutes surgissent des relations qui existent entre les différents personnages, chacun d’eux forgeant son caractère aux yeux du lecteur en fonction de ce qui lui arrive, de ce qu’il subit ou de ce qu’il ressent. En fonction du monde duquel il provient, aussi.

Le dessin d’Alexe est toujours aussi agréable, servant le scénario cette fois signé uniquement par Olivier Péru même si l’on imagine que celui-ci a reçu quelques consignes de la part de Jean-Luc Istin à l’origine scénariste en titre. Et c’est Olivier Héban qui est aux couleurs, remplaçant lui Elodie Jacquemoire et ressortant de l’exercice sous nos applaudissements.

A part celles évoquées dans le premier paragraphe de cet avis, aucune longueur ni aucune lourdeur n’est à déplorer dans le récit ou dans sa fluidité. Au contraire, les révélations et autres situations importantes se succèdent bon train, nous poussant toujours plus au cœur des choses. A chacun des éléments nouveaux qu’on appréciera pour leur contribution à la qualité et à la solidité du scénario, les personnages se draperont – selon qui ils sont – de plus de mystère, de plus de méchanceté, de plus de bravoure ou d’autres choses encore : comme si les auteurs les gonflaient à bloc des caractéristiques dont ils doivent être pétris pour que le final attendu dans le prochain tome n’en soit que plus fort et plus époustouflant !

Rendez-vous est donc pris. Et avec plaisir tant la lecture de cette série BD aura jusque là été bonne !
  

Par Sylvestre, le 14 juin 2012