LANFEUST ODYSSEY
Le stratège ingénu

L’armée de la dévoreuse des mondes Lylth a été défaite. Aussi, le cœur est à la fête au Castel Or-Azur. Tandis qu’une banclette géante se prépare, Lanfeust, Cixi et Cian partagent la joie de se retrouver tout en s’inquiétant sur le sort de la sinistre déesse bleue qui n’a pas été totalement réglé. Transformée en petite fille, cette dernière a malgré tout gardé un soupçon de pouvoir qui l’amène bientôt, au contact de la dépouille de la reine Banshee, à se multiplier en une quantité énorme de petites créatures volantes décimant tout sur leur passage. Lanfeust étant le héros incontesté de Troy, il lui revient de mettre un terme à cette nouvelle menace planétaire. En utilisant le pouvoir absolu à mauvais escient, il provoque un arrêt du temps et apprend qu’il ne pourra plus en user à cause de la très grande faiblesse du Magohamoth. Eu égard au très grand péril qui plane sur Troy, Lanfeust n’a plus d’autre solution que de solliciter les Dieux du Darshan. Embarquant à bord d’une « crapolfière » maison, le héros troyen entraîne ses amis dans sa nouvelle quête sur un territoire où lui-même est un dieu. Et quel Dieu ?

Par phibes, le 20 décembre 2017

Publicité

Notre avis sur LANFEUST ODYSSEY #9 – Le stratège ingénu

Malgré les aventures contées précédemment, Lanfeust, l’ancien forgeron devenu héros planétaire, n’en a pas fini de son sinistre adversaire Lylth qui, à la faveur de ce présent tome, est appelé à prendre une autre forme, pourrait-on dire plus multiple. Aussi, privé désormais de son pouvoir absolu, le vaillant personnage se doit de partir pour le territoire du darshan afin d’y refaire un plein d’énergie.

Sous le couvert de ce nouvel opus, Christophe Arleston démontre qu’il n’en a pas fini de mettre en danger le monde magique de Troy dont il est le créateur patenté et qui ne possède qu’un seul libérateur également patenté, Lanfeust. Aussi, à la faveur d’une relance comme le scénariste sait les impulser, l’élu aux cheveux roux et aux mèches noires, désormais entouré de Cixi et de son éternel compagnon à poils Hébus, repartent en guerre contre un adversaire toujours aussi avide d’énergie vitale.

Typiquement dans le style arlestonnien et dans un humour qui lui sied, les péripéties narrées nous amènent à changer de territoire pour se retrouver au plus proche des Dieux du Darshan. On suit Lanfeust dans ses œuvres, en véritable héros déifié, qui se doit d’affronter non pas l’invasion des banshees, devenue secondaire, mais plutôt son double divin. De fait, nombreux sont les rebondissements de cette aventure qui, sous l’égide de jeux de mots de toutes sortes, de contrepèteries et autres traits d’humour très léger (pour ne pas dire un tantinet cracra) pour des dialogues nature, permettent d’animer pleinement le récit. Ce dernier, d’ailleurs, a l’avantage de remettre en avant des personnages que l’on a déjà croisé antérieurement et qui, de par leurs aptitudes, suscite un réel plaisir à les revoir participer à cette équipée.

Côté dessins, Didier Tarquin est à fond dans cet univers qu’il pratique, comme son camarade scénariste, depuis 23 ans. L’artiste est toujours aussi habile dans l’usage de son crayon pour nous offrir des graphiques bourrés de fantasy, d’humour et d’énergie. Le monde de Troy parait sous sa plume toujours aussi irrésistible, porté par des personnages emplis de bonne volonté, d’héroïsme non souhaité, complètement délirants dans leurs actions.

Un épisode bien loufoque pleinement divertissant que les fans ne déclineront assurément pas.

Par Phibes, le 20 décembre 2017

Publicité