L'appel de la forêt

Buck est un chien domestique à la vie bien paisible, avant d’être enlevé pour être vendu comme chien de traineau, alors que la ruée de l’or bat son plein dans le grand Nord. Il va devoir s’adapter pour survivre, essuyant des coups et subissant les conditions climatiques extrêmes, mais ressentant de plus en plus l’irrépressible appel de cette nature sauvage.

 

Par v-degache, le 19 novembre 2024

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Notre avis sur L’appel de la forêt

Jack London en 1903

En 1897, Jack London part comme des milliers d’Américains vers l’Alaska, participant à la Ruée vers l’or. Cette expérience de la prospection s’arrête avec le scorbut qui l’oblige à rentrer chez lui, riche…de nombreuses histoires à raconter ! En 1903, la même année qu’est édité Le peuple de l’abîme, dans lequel il raconte son expérience dans les bas-fonds londoniens, est publié L’appel de la forêt qui va connaitre un succès public, alors que l’écrivain a vendu les droits pour 2000 $ ! On ne compte plus depuis les adaptations BD du roman d’aventures animalières, sans parler des autres supports !


C’est donc pour les éditions Jungle que Maxe L’Hermenier (scénario) et Thomas Labourot (dessin et couleurs) signent cette nouvelle mouture des aventures de Buck, chien tranquille, vivant dans un foyer paisible, mais qui, dans le contexte de ruée vers l’or, se retrouve kidnappé et vendu, envoyé dans le Klondike, où il rejoint un attelage. S’endurcissant, il va peu à peu oublier va vie passée et apprendre la « vie sauvage ».


Cette nouvelle adaptation est très cinématographique et le dessin semi-réaliste de l’auteur d’Aliénor Mandragore fait même parfois penser à du Disney. Les cadrages sont réussis, la narration fluide, les textes souvent réduits au minimum. Le graphisme est, de plus, particulièrement efficace sur les combats de chiens, ainsi que dans la galerie des personnages croisés dans l’aventure.

Le choix de faire parler Buck, et les autres animaux, apparaît plutôt logique, tant la personnalisation et l’humanisation du chien, véritable héros du roman de London, sont fortes dans l’œuvre originelle. Sa survie est au cœur de l’histoire, et l’on peut y voir une transposition de la vie même du natif de San Francisco, lui qui, avant de connaitre le succès, connut une enfance et un parcours difficiles. Père biologique qui refuse de le reconnaitre, travail dès le plus jeune âge, pilleur d’huitres, hobo…difficile de ne pas faire un parallèle avec les épreuves traversées par Buck !


Cet Appel de la forêt, version L’Hermenier & Labourot, est une franche réussite, tant graphique que dans l’adaptation du texte. Vivement recommandée !

Par V. DEGACHE, le 19 novembre 2024

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