LAST HERO INUYASHIKI
Volume 9

Si le précédent volume mettait une nouvelle fois l’accent sur l’action et les combats aériens, ici Hiroya Oku se concentre principalement sur ses deux protagonistes et sur les répercussions qu’ont leurs pouvoirs sur leur vie personnelle !

On revient donc sur une trame plus intimiste avec beaucoup d’émotions (on reste dans l’emphase propre aux mangas, mais cela fonctionne ici très bien !)
Ainsi, M. Inuyashiki annonce sa transformation à sa femme et ses enfants qui, contre toute attente, reçoivent très positivement la nouvelle (le fils reste néanmoins sous le choc !). Chacun percevant cette transformation comme un nouveau départ, le père perdant définitivement son image de gros loser mou pour devenir d’une part un héros reconnu par tout les médias, mais surtout un homme transcendé qui s’implique, qui gagne en texture, comme si sa transformation en machine le rendait plus humain qu’avant, plus vivant aussi ! Dès lors, ce nouveau statut leur sert de base pour redévelopper des liens familiaux plus forts, avec des émotions bien plus palpables.

Bon, autant le concept est intéressant, le travail sur les caractérisations aussi, autant parfois l’écriture mériterait d’être un chouilla plus fine. On passe d’un état à l’autre très rapidement, avec des transitions assez abruptes ! Néanmoins, c’est intéressant de se tourner ainsi vers une approche moins sensationnaliste, même si cela reste des plus manichéens… !

De son côté, Hiro pèse plus que jamais les conséquences de ses actes, de sa propre violence. Ses amis se retournent contre lui, il ne peut plus soutenir l’ersatz de famille qui lui reste et doit dorénavant fuir à nouveau !

Les deux schémas sont assez limpides.
M. Inuyashiki est le héros qui aide les autres, tous l’aiment, le vénèrent et ces pouvoirs lui permettent de se repositionner très positivement dans la cellule familiale. Tandis que Hiro reste le méchant, avec des actes qui le coupent de tous, il est le seul responsable de tout les dégâts, le seul à devoir payer le prix de ce déchainement de violence. L’un s’élève, l’autre sombre toujours plus profondément.
C’est peut-être plus à partir de ce constat que je continue de trouver cette écriture assez grossière parfois, un peu trop brute de décoffrage dans les angles. Et c’est dommage, car nous avons là un épisode particulièrement émouvant, avec de vrais moments très forts, mais qui aurait mérité un peu plus de finesse !

Une série qui continue donc d’interpeler…

Vivement la suite !

Par FredGri, le 23 décembre 2017