Le cadavre et le sofa

Il était une fois dans un village de campagne un jeune homme qui s’ennuyait beaucoup surtout depuis la disparition de Christian. Désertées, les rues étaient mornes, sans vie. Jusqu’au jour où Sophie fait son apparition. Sortie de nulle part, elle se présente de la façon la plus directe qui soit.

Interloqué, Polo est tétanisé par la beauté de cette étrange jeune fille à l’allure si mystérieuse et au comportement provocateur. Le garçon n’y résistera pas longtemps, ni non plus aux peurs des loups garous échappés des histoires du village. D’autant qu’on est toujours à la recherche de Christian !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur Le cadavre et le sofa

Le cadavre et le Sofa marque le lancement d’une nouvelle collection chez Paquet. Présentée ainsi par l’éditeur : "Cette nouvelle collection aura pour but de vous faire découvrir la production d’auteurs de tous horizons, confirmés ou non ", elle possède déjà des atouts très caractéristiques dont le format aux coins arrondis (du coup ça règle le problème des reliures tapées et abîmées définitivement au grand dam des collectionneurs), un marque page en tissu cousu dans la reliure comme les éditions de luxe, un format " petit cahier" (voir liste des fournitures scolaires) et un nombre de pages adaptées aux récits. Beaucoup de personnalité donc, ce qui ne surprend plus tant que ça après la naissance de la collection Blandice, elle aussi très identifiable.

En dehors du livre objet, il y a un contenu et l’auteur Tony Sandoval inconnu encore en France, en provenance du Mexique, signe là une histoire étrange, noire mais ne manquant pas d’humour, coincée entre plusieurs influences, voulues ou non, allant de Tim Burton aux amoureux de Peynet, en passant par Dave Mc Kean (Le jour où j’ai échangé mon père contre deux poissons rouges). Autant dire que le dessin est très maîtrisé et que l’auteur affiche naturellement plusieurs styles différents sans montrer la moindre hésitation.

L’histoire est remplie de douleurs mais aussi de bonheurs tels que ceux qui coupent les jambes quand l’émotion est trop forte. La lecture se fait rapide et curieuse.Tout est harmonieux et très agréable à lire.

Cet album est une très belle surprise, de celles qui donnent un sursis aux jugements hâtifs sur le manque de créativité des dernières années. Seul peut être le format est un peu « compliqué » mais pourquoi pas, en espérant qu’il ne rebute pas les lecteurs très réticents dès qu’une nouvelle forme arrive en librairie (Ma pensée va aux feux 32 de chez Futuropolis). 

Bravo à l’auteur pour cette très jolie œuvre dont l’histoire s’inscrit très vite dans la mémoire.

Par MARIE, le 8 février 2007

Publicité