Le camp-volant

C’est le grand retour de René Hausman, ce merveilleux conteur qui sait si bien nous emmener dans les traces des petits elfes, des créatures des bois ! Ici, c’est à la fois plein de générosité et doucement mélancolique, voir même un peu cruelle. Le scénario prend à la fois son temps et semble vouloir se dérouler comme bon lui semble, sans règle particulière. Il en ressort une atmosphère qui m’a beaucoup rappelé celle des soirées passées à écouter mon grand-père me raconter des histoires, certes elles n’avaient pas la poésie inhérente des récit d’Hausman mais elle garde encore en moi cette valeur sentimentale !
De plus le dessin est magnifique, de superbes aquarelles, des trognes que seul Hausman pouvait nous offrir !
Sublime
A lire sans plus attendre !

Par FredGri, le 26 juin 2007

Dû à ses forêts sombres, ses étangs et ses montagnes, la région des Ardennes est un vivier de légendes anciennes et de récits fantastiques que les gens du crû se plaisent à entretenir et à raconter. Peuplées pour la plupart de monstres de toutes sortes, de farfadets, diablotins et sorcières, ses histoires interpellent obligatoirement l’auditoire par leur caractère hors du commun et incitent à la réflexion.

Le camp-volant est l’histoire d’un vagabond rebouteux qui a le don de raconter des histoires, un sans domicile fixe des temps anciens dont les multiples talents sont utilisés par les bonnes gens pour soulager leur douleur.

Superbe prestation de René Hausman qui traite d’un sujet qu’il maîtrise à merveille. Passionné d’héroïc-fantasy (voir entre autres Laiyna), amateur de fables dont il a été bercé durant son enfance, il nous transporte dans un monde rustique où se croisent allègrement les personnages de la vie réelle avec ceux des contes. Ce récit sent bon la sincérité. La simplicité des rapports entre les gens est bien mise en évidence.

Tel le camp-volant, on prend plaisir à musarder entre les vignettes imprégnées d’une féerie palpable, bourrées de magnifiques dessins aux couleurs pastels dont certaines, sans cadre, se confondent habilement entre elles.
Les planches entières sont emplies de personnages caricaturés, aux visages et mains démesurés. Les expressions, légèrement figées, sont très explicites et le vocabulaire employé reflète bien celui des campagnes.

Ceux qui apprécient les univers propres à René Hausman flirtant avec l’imaginaire seront comblés par cet ouvrage témoin d’un savoir-faire indéniable.

Par Phibes, le 19 juin 2007