Le Chant du Cygne

C’est au XVIIe siècle que l’expression « Le Chant du Cygne » trouve son origine. Une croyance de la Grèce Antique en est l’inspiratrice: le Cygne, animal au chant dissonant, aurait malgré tout un chant magnifique au moment de mourir. Le Chant du Cygne est le dernier cri des hommes perdus face aux idées féministes. Comme une dernière complainte de macho obsolète et des masculinités dépassées. C’est l’ultime cri…

Par aub, le 4 octobre 2023

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Notre avis sur Le Chant du Cygne

Qu’il est compliqué de s’attaquer à l’avis d’un tel ouvrage. Trop peur d’être maladroit, que ma masculinité ne prenne le dessus, risquant de me ridiculiser ou d’être quelque peu gauche.
Alors avant toute chose… j’ai adoré cette lecture.
J’ai dévoré l’album dévoré d’une traite, tout en prenant grand soin de lire attentivement chaque case et chaque texte. Il est en effet crucial de prendre son temps pour bien savourer les mots, les idées, les piques et les grandes claques que l’on prend dans la gueule tout au long de cette lecture.

Certains Éditeurs vont se mordre les doigts de ne pas avoir su dire oui… Même si des directeurs de collection étaient enchantés… Le sujet était « trop sensible » et le projet ne trouvait pas de courageux, prêts à sauter le pas… jusqu’au moment ou enfin, il y a eu un OUI.
C’est grâce aux talents des auteurs, et à la folie de l’Éditeur que l’ouvrage est entre nos mains et que l’on s’en délecte.

Très subtilement et avec talent, chaque planche est une histoire, une mise en scène, une baffe féministe. Chaque page est composée de 5 à 6 cases, avec une particularité originale, dans chaque page il y a répétition du même dessin. Oui, vous avez bien lu, JIM nous offre une seule illustration dans toutes les cases d’une planche, et ce n’est certainement pas par fainéantise graphique, mais bien par un subtile mélange de l’illustration et du texte. De tout façon, il n’y a rien à en dire de plus, avec le dessin, tout est clair et net.

Toujours du coté des illustrations, pas de fioriture, pas (ou très peu) de décors, des fonds de couleurs, pas de paysages ou de surplus dans les cases, on a l’essentiel, rien que l’essentiel et c’est très bien ainsi. Tout se joue (ou presque ) dans les textes. Ils sont glaçants, tranchants, poignants, cinglants, dérangeants, car réalistes. N’ayons pas peur d’être ridiculisés, nous les hommes avec un petit h.

Les temps changent et c’est tant mieux, notre société évolue dans le bon sens (au moins sur ce sujet). Les codes d’autrefois passent tout en nous questionnant encore.
Avec beaucoup de finesse JIM appuie là ou ça fait « mâle ».

Par AUB, le 4 octobre 2023

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