Le Chant du Pluvier
Après la décès de sa mère, Guilhèm, ethnologue, tente de retisser les liens avec son père, Bernat.
Guilhèm s’est toujours senti bien plus proche de sa mère. Non que son père soit méchant, mais ce dernier lui a toujours préféré sa sœur, Marilis. Il faut dire que cette fille est un vrai garçon manqué doublé d’une passionnée de la ferme. Alors, forcément, Guilhèm, a toujours souffert de la comparaison.
Il invite donc son père à l’accompagner au Groenland, dans un village où il reste une bonne partie de l’année dans le cadre de ses recherches scientifiques. Le vieil homme accepte, ce qui n’est pas du goût de Marilis. Comme elle le dit elle-même, « t’es jamais sorti de ton trou !! ». Sûr que ça va le dépayser du Béarn !
Par legoffe, le 1 janvier 2001
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Sortie :
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ISBN :
9782756010830
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Notre avis sur Le Chant du Pluvier
La collection « Mirages » de Delcourt nous propose un nouveau petit bijou avec cette jolie histoire de famille qui va nous mener de la campagne béarnaise aux grands froids polaires.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire le résumé, il n’est pas question ici de mélodrame, mais d’un récit délicieux de simplicité. Il est emplit d’émotion, mais aussi d’humour. Il raconte avec bonheur – et parfois tristesse – la quête de deux hommes qui veulent se rapprocher et se comprendre après tant d’années manquées.
Outre les relations parents/enfants, le livre évoque le bouleversement familial qui peut se créer après la mort d’un proche. Le voyage du père et du fils entraine aussi, de fait, une remise en cause de Marilis, restée dans les montagnes du Béarn. Les auteurs dévoilent les sentiments de ces trois personnages avec justesse et sensibilité. Nous y trouvons l’envie d’être meilleurs, mais aussi la difficulté de se mettre à la place de l’autre pour mieux le comprendre.
Le livre est d’autant plus beau qu’il est aussi un appel au voyage. Les auteurs ont d’ailleurs vraiment fait le voyage au Groenland pour en saisir l’âme. Et le résultat est à la hauteur du mal qu’ils se sont donnés ! Les dessins de Surcouf, aux traits profonds, illustrent merveilleusement l’esprit d’aventure et de découverte du livre. La plongée dans le froid polaire est, paradoxalement, chaleureuse et vivante. Nous découvrons une terre, des traditions et un peuple dans une écume bleutée d’optimisme. Le séjour nous paraît même trop court et l’on ne peut s’empêcher de filer, une fois la lecture terminée, sur le site Internet de la bande dessinée, dans lequel circulent des photos du voyage et quelques sons dépaysants. Dommage qu’il n’y en ait pas plus !
Par Legoffe, le 3 mai 2009