Le Chantier
... dure toujours
Le chantier de la tour de Pondichéry se poursuit… et s’enlise. Prévu pour atteindre 80 étages, le monumental édifice se voit toujours bloqué à son 31ème niveau. En effet, l’équipe d’ouvriers qui sévit en ce palier semble plus encline à aligner bévues et musarderie en tout genre que parpaings et poutrelles. Force est de constater que ces travers pour le moins "inconstructifs" qui traduisent une certaine décontraction chez ces artistes du BTP, sont de nature à mettre hors de lui Mercachou le contremaître et par ricochet tous ceux qui ont un intérêt dans le chantier (entrepreneur, architecte, financeur….) y compris la mère de celui qui a été exproprié pour les besoins de la construction.
Par phibes, le 1 avril 2011
Notre avis sur Le Chantier #2 – … dure toujours
Quand le bâtiment va, tout va ! Vu par Olis, cet adage prend une autre dimension, celle d’un secteur d’activité professionnelle qui part en goguette et de fait, d’un chantier qui, grâce aux efforts soutenus d’une équipe de bras cassés, prend un caractère indéfini. Aussi, rien ne va plus sur la tour de Pondichéry où, une fois de plus, les ouvriers du 31ème étage, chacun dans leur spécificité, y vont de leur balourdise dont la conséquence directe est la stagnation de l’illustre chantier.
Motivé par les effets prometteurs de son premier opus, Olis poursuit son aventure en solo et vient aligner 46 nouvelles planches sur les tribulations de son équipe préférée. Son chantier se poursuit donc dans la joie et la bonne humeur, et vient étaler, dans un style humoristique pour le moins usité mais qui mouche, des gags aux chutes en béton. A ce titre, l’auteur pérennise les aptitudes paresseuses et « galéjadesques » de ses personnages et leurs fameuses prédispositions à mettre en pétard leur chef d’équipe.
Graphiquement parlant, Olis démontre également son habileté à animer ses pourfendeurs mollassons du béton armé. Son style met en exergue des effets picturaux bien maîtrisés (le travail sur les décors est très soigné), et une galerie de petits personnages caricaturaux qui vaut le détour de par les expressions charismatiques qu’ils affichent clairement.
Un deuxième opus humoristiquement probant à tous les niveaux et plus particulièrement au dernier, qui confirme l’attrait de la série qui s’annonce et qui prend ses marques dans le vivier grouillant dont Bamboo est le dépositaire attitré.
Par Phibes, le 1 avril 2011