Le chapeau de Rimbaud

Par une chaude journée de juillet, un homme débarque du boutre d’Aden dans le petit port de Tadjourah. Jean Roch Folelli fuit, évadé du bagne de Calédonie où il était enfermé pour avoir participé à la Commune.
Mais son passé le poursuit, l’administration coloniale est collante comme de la poix. Sa rencontre avec Arthur Rimbaud l’entrainera encore plus loin, plus profond dans le désert vers le royaume de Choa, au pas lent d’une caravane chargée d’armes et de munitions, plus loin dans le rêve et le délire.

Par olivier, le 18 juillet 2010

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Notre avis sur Le chapeau de Rimbaud

C’est un album étrange et beau que nous livrent Christian Straboni et Laurence Maurel, un album en noir et blanc, rythmé par la poésie de Rimbaud.
Magnifiquement écrit à quatre mains, l’écriture légère rythme le pas de la caravane et rend l’atmosphère lourde de soleil, pesante, plus chaude que toutes les couleurs de la palette.
Sous cette atmosphère surchauffée, où les hommes se laissent aller au khat, le délire, les visions se mêlent à la réalité.
Le dessin au trait fin, à l’encrage épais, d’une simplicité trompeuse tout comme cette terre d’Afrique où cherchent à se perdre Folelli et Rimbaud nous entraîne toujours plus loin, vers un ailleurs insaisissable, un avenir incertain.
Du port de Tadjourah à Entotto, alors que Rimbaud mène son commerce, Folelli s’enlise dans une destinée où la violence a fait irruption dès ses 12 ans.

Cet album n’est pas un album sur Arthur Rimbaud mais sur une aventure humaine, une odyssée intérieure, une recherche de soi. Egratignant au passage le regard très colonialiste des Belges qui contraste avec celui de Rimbaud, un peu comme le dessin de Straboni prend parfois des allures de Pieds Nickelés, donnant à Rimbaud un faux air de Croquignol.
Le Chapeau de Rimbaud est une perle, une respiration dans la vague habituelle de parutions.

Par Olivier, le 18 juillet 2010

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