Le Cid - Intégrale

1063. Les états Maures occupant les deux tiers de l’Espagne qui est déchirée par des combats entre chrétiens et musulmans. Certains chrétiens s’allient aussi aux Maures pour combattre d’autres chrétiens.
En ce mois de mai, a eu lieu la bataille de Graus, ou les castillans, aidés des troupes d’Al-Muqtadir, roi de Saragosse, ont combattu le roi d’Aragon, Ramiro 1er qui a été tué dans son camp par un mystérieux assassin. Tout accuse Sancho, mais il dément.
Après la bataille, Sancho a pris la route avec son fidèle écuyer, Rodrigo Diaz de Vivar, que l’histoire retiendra sous le nom du Cid Campeador…

Par berthold, le 21 juillet 2017

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Notre avis sur Le Cid – Intégrale

Cette intégrale propose les Tome 1 à 4 realisés entre 1974 et 1980 "Sancho de Castilla" (paru en France sous le titre : Le Château maudit), "Las Cortes de Leon" (paru en France sous le titre : Le Pèlerin de la mort), "La Toma de Coimbra" (inédit) et "La Cruzada de Barbastro" (inédit).

Tout le monde connait l’histoire du Cid, mais ce qui est moins connu, c’est cette écrite et illustrée par le dessinateur de la série Mac Coy, Antonio Hernandez Palacios. Le premier tome fut publié en France en 1974, dans une revue Mon Journal et en 1980, Les Humanoides Associes publie le premier tome et le second dans un recueil. Grace aux Editions du Long Bec, on peut enfin lire enfin le cycle complet.

Palacios nous plonge en plein dans cette période de la Reconquista, dans une Espagne médiévale vraiment crédible. Certes il y a du faste à la cour, mais l’auteur nous montre la pauvreté, la crasse, la misère et nous plonge dans des scènes de combats impressionnantes.
La force de cet album, c’est de mettre en avant l’infant Sancho et de "laisser" en second plan, celui qui sera El Cid, même si, petit à petit, il se forge sa légende et commence à s’imposer. Palacios s’intéresse vraiment à l’Histoire. Il nous raconte les problèmes de pouvoirs en ce onzième siècle en Espagne. D’ailleurs, pour mieux comprendre la période, un dossier, en début du livre, revient sur l’histoire du Cid, de la Reconquista et des querelles entre les infants et la mort de Sancho, qui aurait été assassiné par son propre frère Alfonso. Mais cela n’est pas raconté ici. C’est juste que nous assistons aux confrontations entre les deux frères et que nous voyons que leur caractères sont bien differents.
Palacios met en place un certain Bellido Dolfos qui met des batons dans les roues à Sancho et à Rodrigo dès le début ! Et, du coup, quand on ne le voit pas, ce "maldito" commence presque à nous manquer.
Ce qui est bien aussi dans l’oeuvre de Palacios, c’est qu’il ne montre pas les Maures -les musulmans- comme les méchants. Au contraire, nosu assistons aussi à des actes barbares menés par les Croisés, les chrétiens et nous découvrons comment Sancho et Rodrigo s’allient aux maures pour combattre les croisés. Le Cid de A.H.Palacios est une grande oeuvre de la bande dessinée.

Le dessin est grandiose, on peut admirer des pages d’une grande beauté. Et ces couleurs, elles rendent hommage aux paysages espagnols. La force du dessin de Palacios vient aussi de ses visages, des personnages. L’artiste avait un style original, unique. D’ailleurs, pour bien marquer la difference avec ses autres travaux, il signe ses planches d’El Cid par Hernandez, tout simplement. Les scènes de batailles, l’attaque du chateau sont d’une grande maitrise graphique. on a parfois l’impression d’être au centre du conflit.

A la fin de l’ouvrage, José E.Martinez, dans la postface, nous raconte que Palacios avait commencé à s’atteler à un cinquième tome du Cid, qui allait ouvrir un second cycle, mais il n’eut pas le temps de commencer à la dessiner. Il ne nous reste plus qu’à imaginer ce qu’aurait pu être cette aventure du Cid… !

Par BERTHOLD, le 21 juillet 2017

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