Le Cri

Adapté du roman du même nom, de Nicolas Beuglet, Le Cri nous entraîne dans un captivant thriller/polar qui nous fait voyager à travers le monde, à la poursuite d’un bien mystérieux secret scientifique, d’expériences menées sur des cobayes humains.
L’enquête elle-même est plutôt rondement menée, surtout parce que l’inspectrice Sarah Geringën est extrêmement efficace dans ses déductions et dans sa réactivité. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Car, finalement, en à peine une vingtaine de pages elle a pratiquement élucidé l’essentiel, le reste de l’album va surtout consister à creuser les sources de toute l’affaire, en compagnie du journaliste Christopher Clarence.

Mais cela ne change rien à l’efficacité du scénario qui est captivant du début à la fin. Une écriture très bien rythmée, très fluide qui sait parfaitement doser les éléments plus techniques à ceux qui sont juste au service du récit, de l’action pure. Plus d’une fois, je me suis même fait la réflexion que ça donnerait un bon thriller au cinéma…

Néanmoins, à mes yeux, la véritable découverte, ce qui m’a le plus fasciné, même, c’est le travail de Laval NG que je ne connaissais pas auparavant.
Ses planches sont tout simplement magnifiques. Un très beau travail sur les textures, sur les ambiances colorées, sur les mouvements, les expressions. On s’arrête régulièrement pour admirer telle ou telle composition, pour regarder de plus près un effet, un trait. C’est encore une fois une belle exécution qui sert admirablement l’histoire.

Le cri reste donc une belle proposition qui ne pâlira pas devant la multitude d’autres titres qui vont affluer pour cette rentrée qui s’annonce déjà très riche en très beaux albums.

Vivement conseillé.

Par FredGri, le 23 août 2023