Le dégonflé

Harvey Pekar se souviens de sa jeunesse, de son parcours professionnel, de ses échecs, de ce à quoi il a du renoncer et de la galère qu’il a traversé…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Le dégonflé

Si Pekar se considère dans cet album comme un dégonflé c’est peut-être davantage parce qu’il estime ne pas avoir eu le courage de se freiner dans ses excés, devant en subir trop souvent les concéquences ! Le problème avec cet album c’est qu’à aucun moment il ne créé de lien avec le lecteur, à aucun moment il n’est charismatique, on a sans cesse le sentiment de se trouver face à un gros lourd qui pense que se battre pour la moindre raison va lui donner de l’assurance et du prestige, que la vie c’est une perpétuelle course vers le regard des autres, faire sans cesse davantage pour être admiré ! Du coup très rapidement on s’éloigne de ce gars, on le trouve antipathique et même le fait qu’il ai été chroniqueur dans des prestigieux magazines de jazz ne suffit pas à lui donner de la consistence !
Pekar n’est donc pas un auteur incroyablement doué, juste un gars très sincère qui déballe sa vie insipide en ayany l’honneteté d’avouer ses penchants glauques.
The Quitter n’est peut-être pas un album inoubliable, ni même un excellent album tout court, c’est néanmoins une bonne occasion pour croiser l’auteur d’American Splendor…
Pour amateur d’autobiographie d’auteur !

Par FredGri, le 21 juin 2007

Il est difficile de rester de marbre devant un tel album. Voir un auteur se livrer autant, raconter ses défauts et ses névroses sans artifice et surtout sans chercher à paraitre sympathique force le respect et ne peut laisser insensible.
Cependant je n’ai que partiellement adhéré à cette lecture. Tout phénomène d’identification au personnage a été soigneusement évité par l’auteur, et sa capacité à foirer tout ce qu’il entreprend, ou presque, peut même finir par énerver. L’intérêt du livre réside donc dans l’observation de ce caractère et l’angle que prend l’auteur pour nous raconter son histoire. Et c’est peut-être là que le bas blesse, car on a parfois du mal à s’intéresser à ce qui se passe. La narration se penche sur les faits passés, sans prendre un recul qui aurait été intéressant. Les dialogues sont souvent « bateau » et sont régulièrement redondants avec la voix off. Au final, on parcoure l’album avec une certaine indifférence puisque l’on aucun point auquel s’accrocher…on en ressort un peu déçu.
Mais l’aura qui entoure le livre et l’auteur est sans doute difficile à assumer. On est probablement plus dur avec un album honorable lorsque l’on s’attend à un chef d’œuvre !

A noter que les dessins de Dean Haspiel sont excellents et particulièrement bien adaptés au propos.

Par Arneau, le 3 septembre 2007

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