Le dernier témoin d'Oradour-sur-Glane

Village martyr d’Oradour-sur-Glane, mars 2021.
Un vieil homme marche dans les rues vides au milieu des ruines. Sa petite-fille le rejoint. Il lui raconte comment, enfant, il est arrivé en famille dans cet endroit, sa vie et ses amis. Puis, la guerre a débuté quand il avait 14 ans. Oradour-sur-Glane était en zone libre jusqu’en novembre 1942. Les Allemands occupent la France entière en représailles au débarquement allié en Afrique du Nord. La vie change pendant l’Occupation.

Et le 6 juin 1944, c’est le débarquement en Normandie.
Le 10 juin 1944, Robert Hébras a 18 ans. Il est là lorsque la division blindée Das Reich de la Waffen-SS investit le village.
Les soldats regroupent les hommes dans les granges ,les femmes et les enfants dans l’église. Une heure après, c’est le drame. Le plus grand massacre de civils durant ce conflit : 643 morts…
Robert Hébras est l’un des rares survivants… Et il n’a jamais oublié.

Par berthold, le 13 juin 2024

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Notre avis sur Le dernier témoin d’Oradour-sur-Glane

Ce 10 juin 1944, la France va connaitre l’horreur : 643 hommes, femmes et enfants assassinés dans le village d’Oradour-sur-Glane.

Agathe Hébras est la petite-fille de Robert Hébras. Avec son grand-père, ils ont écrit cette histoire dans un livre paru en 2022 qui s’intitule aussi Le dernier témoin d’Oradour-sur-Glane, réédité en mai 2024, avec un chapitre inédit.

Arnaud Delalande et Laurent Bidot s’inspirent de ce roman pour cette bande dessinée. D’ailleurs, ils ont travaillé avec Agathe Hébras aussi.

Dès les premières pages de la BD, vous êtes aux côtés de ce grand-père dans les ruines du village martyr d’Oradour-sur-Glane. Arnaud Delalande, avec son talent de conteur, va nous montrer cette vie paisible menée par Robert Hébras, au milieu de sa famille et des ses amis, jusqu’à ce jour où la guerre débute. Il a 14 ans.

La vie continue à Oradour-sur-Glane, jusqu’à cette journée du 10 juin 1944. L’arrivée de la division blindée Das Reich de la Waffen SS va transformer en enfer cet endroit. Et, à ce moment-là, Delalande sait comment vous mettre mal à l’aise, vous faire réagir face à ce drame horrible. Vous n’êtes pas prêt de l’oublier. Puis, vous verrez comment Robert Hébras s’en est sorti et ce qu’il a fait par la suite. Mais surtout, il a œuvré pour un devoir de mémoire avec cette histoire. Il y a le livre et il y a la bande dessinée écrite par Arnaud Delalande et illustrée par Laurent Bidot.

Bidot a souvent travaillé avec Delalande. Les deux hommes se connaissent bien et ensemble, ils forment une belle équipe. Avec ce Dernier témoin d’Oradour-sur-Glane, l’artiste fait de l’excellent travail. Il reste sobre. Il n’en fait pas trop, mais parvient à marquer les esprits quand il le faut. Il a su donner le bon rythme à cette histoire. Il a réalisé quelques pages incroyables et fortes visuellement. Les couleurs de Galopin sont en osmose avec l’esprit de ce récit.

Un dossier très instructif et passionnant clôt ce livre et revient sur les événements.

A l’heure où l’on commémore les 80 ans de ce drame, de ce crime, à l’heure où l’on voit ce qui se passe dans l’actualité française, il est encore important de lire et relire cette bande dessinée. Pour ne pas oublier, pour ne pas que « ça recommence ». Delalande et Bidot, aidés par Agathe Hébras, ont réalisé une belle œuvre avec cette bande dessinée. Une œuvre à mettre dans toutes les médiathèques et écoles de France et de Navarre.

Par BERTHOLD, le 13 juin 2024

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