Le dieu vagabond

Eustis le vagabond vit un peu partout ou il peut planter sa tente. Il raconte qu’il serait un satyre exilé dans le monde des humains depuis des siècles, que jadis, il faisait partie de la cour de Dionysos, aux côtés de Pan et de ses compagnons. On le prend pour un doux rêveur qui aurait quelques dons de divination… Cependant, alors qu’il aide un mystérieux inconnu à la recherche d’Hécate, la déesse décide de l’aider à revenir parmi les siens. Pour cela, il devra accomplir un certains nombres de petites épreuves…

Par fredgri, le 8 février 2019

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Notre avis sur Le dieu vagabond

Si, comme moi, vous avez eu l’occasion de croiser cet album dans un rayon BD, de le feuilleter par curiosité, vous devez forcément avoir été séduit par le graphisme de Fabrizio Dori, par ces atmosphères irréelles qui nous renvoient à l’histoire de l’Art, aux représentations de vieilles légendes grecques…

Et c’est bel et bien à un incroyable voyage que nous convie l’artiste qui nous avait déjà charmé avec son album "Gauguin, l’autre monde" en 2016. Nous rencontrons Eustis, vagabond nonchalant qui se souvient de sa vie d’avant, alors qu’il faisait partie du Thiasos, la cour errante du dieu Dionysos.
Est-ce un rêve, une folie schizophrénique ou la réalité ? On commence par douter, mais progressivement, le récit bascule vers le fantastique, dans une épopée entre deux mondes, finissant par définitivement nous convaincre. Il ne s’agit pas de jouer sur les suppositions, de se demander si oui ou non Eustis a tout imaginé, bien au contraire, nous suivons ce satyre exilé dans sa quête rédemptrice, dans son voyage vers sa vraie vie !

Fabrizio Dori dose très habilement les croisements de réalité, les limites entre les deux mondes, c’est fascinant. Une lente plongée pleine de poésie, de lyrisme, dans un univers de mythes, de légendes, de créatures fantastiques.
Et pour cela, l’artiste déploie une richesse graphique absolument exceptionnelle, avec un traitement qui renvoie aux Impressionnistes, ou se mêlent des visions qui rappellent les anciennes représentations de l’Art Grec, créant un mélange qui transcende littéralement le propos, qui rajoute une touche véritablement irréelle aux planches !
Nous sommes transportés dans un univers à la fois passionnant et hypnotique !

Un album sorti quelque peu discrètement, mais qui devrait figurer dans toute bonne bibliothèque d’amateur de beaux albums !
Une fois la dernière page tournée, on a envie de reprendre au début et de se laisser à nouveau porter dans ces 150 pages absolument magnifiques !

Le gros coup de cœur de ce début d’année !

Par FredGri, le 8 février 2019

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