Le doigt de dieu (le pouce)

Tout d’abord nous rencontrons un couple israélien, Ronny et Michal qui vivent le quotidien de Tel Aviv de façon un peu détaché, entre vaisselle, match de foot et déboires hospitaliers. Puis il y a ce jeune Palestinien venu de Cisjordanie, Fahad, qui déambule dans la ville, une bombe sur le ventre, instrumentalisé afin de provoquer un attentat et passer pour un martyre. Et viennent se coller par dessus ces parcours un tas de petites anecdotes sur la ville, les terroristes…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le doigt de dieu (le pouce)

C’est assez étrange. J’ai tout d’abord abordé cet album sans être complètement convaincu, le graphisme difficile ne m’accrochait pas, mais progressivement j’ai bien aimé l’écriture, j’ai réussi à faire abstraction de l’image pour entrer dans une sorte de long monologue digressif. En effet on est avant tout face à un regard porté sur une société, sur des moeurs, sur une ville qui bouge, qui coexiste avec une certaine violence latente. L’auteur ne s’attache pas à un discours politique, il met au même niveau ses réflexions sur le quotidien et celles qui concernent son ami Fahad. D’ailleurs cet espèce de détachement peut parfois déranger, voir même agacer, mais cela serait aussi oublier le ton quelque peu cynique qui se dégage de pas mal de pages de cet album.
Par contre, au fur et à mesure, aussi, je me suis un peu lassé de ce ton, de l’ambiance, quelques fois, amenée par le dessin, qui me rappelle les silhouettes qu’on dessinait sur nos cahiers au collège, et les textes qui, certes sont vraiment prenants, mais qui partent dans tout les sens (sans parler de la rupture entre les textes dactylographiés et ceux écrits à la main, pas toujours super lisibles).
Alors oui, j’aurais envie de dire que cet auteur est à surveiller, évidemment, oui cet album est intéressant mais oui, aussi, il demande pas mal d’effort d’abstraction de la part du lecteur !

Par FredGri, le 2 mai 2009

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