Le grand combat
Inspiré de l’histoire de Roger Chomeaux, dit Chomo, Le Grand Combat nous montre la vie d’un vieux, d’apparence un peu fou, vivant dans la forêt, dans son palais fait de bric et de broc ramenés de la décharge publique. Il est connu comme le loup blanc mais personne ne sait vraiment qui il est. On sait juste qu’il est bizarre, qu’il y a des sculptures et des panneaux bizarres tout autour de sa cabane bizarre. Sa cité de l’évolution fait des déchets des autres.
Par Placido, le 24 janvier 2014
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782754810418
Notre avis sur Le grand combat
Je ne sais pas si c’est un hasard ou si Futuropolis tend à se spécialiser dans le genre, mais cela fait la deuxième BD depuis le début de l’année où je vais retrouver le même élément défaillant : de l’intimisme, une ambiance forte, un graphisme racé, mais pas d’histoire.
A l’instar du dernier Gipi , Vois comme ton ombre s’allonge, Le Grand Combat de Zéphyr – sa toute première BD – est assurément une BD de « sensation et de sensibilité ». Bien évidemment des choses sont racontées, des événements se déroulent, des personnages vivent. Mais si peu. On reste en surface, ce ne sont que des bribes de situations, des teasers de vie de tous les jours. Toujours entrecoupé par des grandes planches sans cases, tantôt captivantes, tantôt absconses, qui viennent créer une rupture, une pause et apporter avec elles de l’émotion et de la réflexion.
Disons que je n’ai rien contre ce rythme. Bien au contraire, je l’apprécie. D’autant plus que les graphismes de Zéphyr ont quelques choses d’intriguant, tout en relief, tout en texture. Mais c’est justement cette matière palpable qui va cruellement manquer au reste. Ce personnage du vieux est pourtant chargé en mystère, il a du fond. Mais on ne rentre jamais vraiment dans son royaume. On l’observe de loin, il fait ses trucs à lui, sans qu’on comprenne, sans vraiment qu’on s’y intéresse. Et même si ce qui lui arrive à la fin nous touche un peu, c’est surtout par pitié, ça ne nous concerne pas vraiment. L’à côté, les gens qui vivent dans le vrai monde, crayonné grossièrement, à leur image, n’ont rien de particulier. Ils jouent simplement leur rôle de banalité. Sans plus, sans moins.
Ce que je veux dire au final, c’est qu’il manque des choses pour nous intéresser, pour nous emporter, pour nous faire plaisir. Il y a une belle base, une belle ambiance, avec toutes ces statuettes venues d’un autre âge, mais ça ne suffit pas. Ça suffit par contre à me donner l’envie de lire sa prochaine BD.
Par Placido, le 24 janvier 2014
Publicité