Le Grand Gentil Loup

La vie n’est pas facile pour le grand gentil Loup. Les gens sont si emplis de préjugés… Ils croient que les loups sont tous méchants et qu’ils ne pensent qu’à manger la première petite fille venue. Mais c’est faux ! Comment, dès lors, montrer au monde que l’on peut être un loup et être gentil ?

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Le Grand Gentil Loup

Ce livre est le premier de Ben Lebègue et ça ne sera certainement pas le dernier. Avec son grand gentil Loup, il livre une série d’histoire pleines… d’humanité. À travers cet animal décrié, il parle des préjugés et de l’intolérance en général.

Pour se faire, Lebègue a mis en scène son loup dans sept histoires courtes, généralement inspirées de contes et fables célèbres (le Petite Chaperon Rouge, Pierre et le loup, la chèvre de Monsieur Seguin, etc). Et, à chaque fois, le loup se retrouve – bien sûr – dans un rôle totalement inverse à celui de la fable originale. On le plaint, par exemple, lorsqu’il a affaire au Petit Chaperon Rouge, gamine tête à claque, menteuse et voleuse (il faut la voir piquer un billet dans le porte-monnaie de Mère-Grand !).

L’auteur n’a pas cherché à détourner les contes, mais plutôt à se les réapproprier pour illustrer ses points de vue et ses propos. Ainsi, outre l’intolérance, il traite de la différence (le gamin qui est un peu « toc »), mais aussi de l’économie de marché et du travail des enfants (les sept chevreaux), de l’urbanisation et de l’uniformisation (les trois petits cochons ont une entreprise qui n’est pas sans rappeler celle d’un grand groupe de BTP français). Le tout est fait dans la gaieté et l’humour.

Le livre est, depuis sa parution, une bonne source d’inspiration dans les salles de classe des écoles primaires qui étudient les nombreux messages de Lebègue. Car, si les adultes prendront du plaisir à découvrir les aventures de Loup, le livre fera vraiment le bonheur des enfants, tant sur le fond que sur la forme. Les dessins sont, en effet, adorables. La bouille du loup est tout bonnement géniale.

Voici donc une première œuvre réussie. Le scénario manque peut-être parfois d’un peu de profondeur, mais les messages passeront sans doute très bien auprès des petites, et même des grands.

Par Legoffe, le 27 avril 2008

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