Le jardin d'Emily

Dans les prairies et bosquets du Massachusetts, aux États-Unis, fleurit la jeune Emily Dickinson. Sensible au monde qui l’entoure, et à sa beauté, la jeune poétesse retranscrit par les mots cet univers qui s’offre à elle.

Aussi sauvage que les fleurs de son herbier, Emily nous ouvre les portes de son jardin secret grâce à ses poèmes.

Par eiffel, le 6 janvier 2025

Publicité

Notre avis sur Le jardin d’Emily

Parue en octobre 2024, cette bande dessinée revendique le fait d’être fidèle à l’esprit Emily Dickinson. Lydia CORRY, autrice et dessinatrice anglaise, s’en explique dans une longue lettre en première page destinée à renseigner le lecteur sur la genèse de la narration. C’est assez singulier pour être souligné. Le texte a été traduit en français par Mathilde Tamae-Touhon.

Tout au long des 112 pages, la narratrice transporte le lecteur dans des atmosphères différentes de la vie de la célèbre poétesse. Emily Dickinson est peu connue du grand public mais c’est une écrivaine prolifique : elle a écrit plus de 1700 poèmes. La structure même de ses œuvres est peu conventionnelle : elles sont composées de vers très courts avec une ponctuation spéciale (beaucoup de tirets). Je trouve cette structure très avant-gardiste pour l’époque (le XIXème siècle), elle évoque même pour moi l’ancêtre des haïkus japonais.

L’album offre une réelle plongée dans l’univers de la poétesse. C’est un ravissement de lire à travers de vrais poèmes le caractère enjoué de l’héroïne lors de son enfance ; que ce soit lors de ses balades, lors de ses trouvailles pour compléter son herbier, lors de sa relation privilégiée avec la faune et la flore. Son chien Carlo est un personnage extrêmement important dans cet ouvrage.

Ce quotidien presque idyllique raconté dans cette fiction historique est superbement servi par des illustrations d’une grande qualité. En effet, Lydia Corry réalise ses dessins à la main avec un mélange d’aquarelle, d’encre et de gouache. Le lecteur ne peut que s’extasier devant la beauté et la finesse des pages. Tantôt les planches ont une couleur unique dominante mais nuancée, tantôt elles sont très colorées, tantôt c’est un magnifique dessin qui couvre les deux pages, quel régal pour les yeux !

Cette bande dessinée se termine par quelques bonus : informations diverses compilées sur Emily Dickinson et son chien Carlo à travers ses correspondances retrouvées par sa soeur.

En résumé, je conseille cette bande dessinée à ceux qui souhaitent découvrir Emily Dickinson et à ceux qui sont sensibles aux belles illustrations.

Par Eiffel, le 6 janvier 2025

Publicité