Le jardin des souvenirs
(Potter’s Field 1 à 3 + Potter’s Field: Stone Cold)
Personne ne connait son nom et c’est pour ça qu’on l’appelle John Doe, par défaut ! Il s’est donné comme mission de retrouver les identités de ceux qui sont enterrés anonymement après avoir été retrouvés morts par la police ! Pour l’aider il fait appel à un réseau d’agents qui ne sont pas sensés se connaitre les uns les autres. Chaque nouvelle mission tourne à l’obsession, mais elle révèle aussi une histoire sordide et souvent impunie… Jusqu’au jour ou une femme vient trouver John pour lui demander de retrouver le meurtrier de sa sœur jumelle…
Par fredgri, le 24 mars 2017
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Coloriste :
-
Éditeur :
-
-
Sortie :
-
ISBN :
9782756083827
Notre avis sur Le jardin des souvenirs
On connait le plus souvent Mark Waid pour ses séries de super héros, pour cette écriture à la fois fluide et exigeante, mais cette fois on le découvre au cœur d’un polar sombre et tendu.
Le héros, sans nom, s’emploie à faire régner une justice qui a pris l’habitude de s’effacer ou de rester inefficace. C’est un portrait assez commun, me direz-vous, et quelques part vous avez raison, car c’est le concept de beaucoup de héros urbains, du type de Daredevil ou The Punisher qui appliquent leur propre justice, selon leurs propres règles. Sans oublier les nombreux héros de films américains, vengeurs ultra stéréotypés qui appartiennent à un schéma archi rabâché depuis longtemps !
Toutefois, Waid construit une intrigue très bien tournée, qui fonctionne parfaitement et qui nous entraîne dans les traces de ce personnage assez énigmatique. D’autant que le concept reste intéressant, revenir sur ces anonymes qui se sont fait assassiner et dont on ne connait finalement rien du tout !
On a le sentiment, malgré tout, que ces techniques, que ces secrets intriguent les "agents" qui le secondent. Et Waid ne se contente pas de rester focaliser sur le héros, il développe aussi, en parallèle, tout un tas de portraits très justes et subtils de ces hommes de l’ombre qui doivent répondre sans hésiter au moindre appel !
De son côté, Paul Azaceta livre un travail absolument magnifique, qui rappelle les grands maîtres comme John Paul Leon, par exemple. C’est extrêmement contrasté, avec une belle fluidité dans les plans, dans les jeux de lumière, dans les enchaînements de cases ! Une belle leçon de bande dessinée !
Il en ressort un album passionnant d’un bout à l’autre, mais qui laisse une impression de pas assez… On aimerait vraiment retrouver ce "John Doe" pour en savoir un peu plus et pour le suivre dans de nouvelles missions !
Par FredGri, le 24 mars 2017