Le livre d'Ayla
La rune des deux mondes

Ayla est née un jour du printemps de l’an 1558. Hélas, le jour de sa naissance est aussi le jour où elle a perdu ses parents, accusés de sorcellerie. Les hommes avaient découverts que sa mère avait des liens avec la magie. Et pour cause, derrière son apparence humaine, elle était issue du peuple Mogaï, un des cinq espèces envoyées sur Terre pour protéger la nature. Mogaïs, Elfes, Korrigans, Sirènes et Fées… chacun avait sa mission pour préserver l’équilibre du Monde.

Cet équilibre est devenu bien fragile depuis que les humains se sont coupés de leurs liens ancestraux avec la nature. Ayla, qui est devenue une jolie jeune femme, ne peut que le constater. Elle ne peut pas comprendre tout cela, elle qui passe beaucoup de temps dans la forêt, avec son cheval Témis, et aide, le reste du temps, sa famille adoptive. 

Mais sa rencontre tumultueuse avec un cruel seigneur des environs va la contraindre à se cacher et à rejoindre les peuples magiques.

Par legoffe, le 7 avril 2024

Notre avis sur Le livre d'Ayla #1 – La rune des deux mondes

Séverine de la Croix s’inspire de la triste véracité historique des chasses aux sorcières pour mieux nous raconter l’histoire de créatures fantastiques issues du folklore, dans une fable écologiste et féministe.

L’autrice rappelle ainsi, à la fin de l’album, combien l’Histoire a surtout été écrite par et pour les hommes. Les « sorcières » ont figuré parmi les victimes d’un système pour différentes raisons. 

Ceci étant dit, le récit s’éloigne assez rapidement des faits encyclopédiques pour mieux nous raconter l’univers de ces cinq peuples qui auraient eu pour mission de protéger la nature, dans l’eau, sur terre, et dans le ciel. Une manière de raccrocher à la brûlante actualité environnementale, le livre soulignant combien l’homme s’est éloigné de ses fondamentaux, détruisant cette nature non seulement belle, mais indispensable à la vie en général. 

Cette beauté du Monde se retrouve dans les très jolis dessins de Violette Grabski. Le style est naïf et doux, servi par des couleurs envoutantes. Les scènes de nature sont aussi réussies que les passages fantastiques. 

L’ensemble est agréable à suivre malgré un rythme inégal. Sans doute le fait d’une mise en place assez longue du récit. Séverine de la Croix prend, en effet, son temps pour dévoiler son univers. Cela permet de s’en imprégner en profondeur, avec évidemment le risque de décrocher parfois son lectorat jeunesse. Mais les choses étant installées, on peut imaginer que la suite va être plus dynamique. La quête d’Ayla ne fait que commencer.

Par Legoffe, le 7 avril 2024

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