Le meilleur des années 70 de Lauzier

 
La conception de la couverture de ce recueil de bandes dessinées est telle qu’elle met de belle manière le nom de l’artiste en valeur. Quant aux personnages qui y figurent, ils sont tassés, superposés, collés les uns sur les autres, au bas du visuel. Si l’auteur Gérard Lauzier mérite effectivement, pour la qualité de son travail, d’être mis à l’honneur, les actrices et les acteurs qu’il met en scène auraient de quoi lui en vouloir d’être serrés comme des sardines sous son nom : car sans eux, Lauzier ne serait rien (une histoire de poule et d’œuf, en fait…) On aurait donc presque envie de secouer cette couverture déséquilibrée, comme on le fait avec ces boules qu’on agite pour voir tomber de la neige sur les monuments qu’elles renferment ! Pour rendre leur place aux personnages, on dépassera donc cette couverture et on se replongera dans ces saynètes si justement imaginées et mises en planches par un talentueux Lauzier observateur, critique et insolent… et on retrouvera pêle-mêle les obsédés, les crâneurs, les pimbêches, les allumeuses, les pervers, les sentimentaux, les précieux et tous les autres : autant de portraits qui vous amuseront ou vous feront rire jaune.

Deux couvertures différentes existeraient pour cet album (à moins qu’il s’agisse de deux albums différents ?!) : l’une blanche, de l’EO, de janvier 2001, et l’autre, orange de novembre 2001.
 

Par Sylvestre, le 1 septembre 2013