Le passage

 
Il y a Mao qui a une sorte de pouvoir dont elle aurait presque peur. Il y a Shinobu qui va avoir l’impression de découvrir son grand-père dans ses tout derniers instants. Il y a Miya qui va observer un curieux jeu d’offrandes au pas de la porte de sa maison. Il y a aussi ces deux filles qui vont voir leur mère mourir sous leurs yeux. Enfin il y a Moi et son frère Haru qui se sait condamné par la maladie…

Ces cinq histoires ont été réalisées par la mangaka Konno Kita dont on a pu découvrir le style avec son autre titre Montrez-moi le chemin dont le thème principal était l’amour. Toujours fin et épuré, le trait de l’artiste se met cette fois au service du regard qu’elle porte sur la mort, et notamment sur la transition entre le monde des vivants et celui des morts.

Bien qu’il y ait une notion de drame dans la mort, c’est plutôt dans le registre de la poésie positive que s’inscrit ce manga que les plus jeunes lecteurs auront peut-être un peu de mal à suivre, parfois. Pas à cause du thème, non, mais à cause d’une narration souvent entre dialogues et pensées qui fait parfois perdre un peu le fil et à cause aussi, mais c’est moins ennuyeux, de certaines vignettes où la couleur des cheveux d’un même personnage peut changer de l’une à l’autre et donc perturber.

Un beau shojo/josei au final. Avec cet avantage d’être un one-shot et donc de pouvoir être acheté sans craindre de s’enchaîner au devoir de l’achat des tomes suivants.
 

Par Sylvestre, le 3 janvier 2009