Le Poilu
Le petit village de Lémine-le-bas brûle, sur ses quatre cents cinquante-cinq habitants un seul a survécu au massacre… Le rescapé court prévenir le village voisin, Lémine-le-haut, du danger qui le guète. Ce fléau a un nom : le Poilu.
Une fois les habitants de Lémine-le-haut avertis, c’est l’exode, tout le monde fuit vers la taverne reculée le « bouchon dehors » où l’on fait la connaissance de Jean et Louis. Mais bientôt la confusion s’installe et les deux acolytes prennent la fuite en emportant avec eux une tête qui parle… Commence alors une aventure rocambolesque teintée d’humour grinçant et de surréalisme.
Par melville, le 14 juin 2010
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Scénariste :
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dessinateur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
9782756013688
Notre avis sur Le Poilu
Le collection Mirages des éditions Delcourt accueille des œuvres atypiques et originales. C’est donc tout naturellement que Le Poilu, qui s’inscrit dans la veine des histoires de Nicolas Dumontheuil ou de Christophe Blain, trouve sa place au sein de cette belle collection.
Avec Le Poilu, Olivier de Rességuier nous offre un récit où il mêle avec habileté poésie, humour et onirisme dans une histoire déjantée. Ce qui séduit dans ce livre, c’est la liberté de ton dont fait preuve son auteur aussi bien dans le choix des mots que dans son dessin. Ici, scénario et dessin sont en parfait accord et il se créer à la lecture une alchimie jubilatoire digne des grands conteurs.
Bien qu’intitulé Le Poilu, l’histoire est en fin de compte plus celle de Jean et Louis, ainsi que de la tête qui parle (ayant un jour été rattachée à un homme se prénommant Charles), que celle du Poilu proprement dite, même si l’ombre de cette « infâme » personnage hante chaque pages de ce conte. D’une grande richesse pour qui a le regard attentif, le scénario est truffé de petits détails qui prennent tout leur sens à la fin de l’histoire – qui d’ailleurs nous réserve quelques belles surprises… Olivier de Rességuier mène son récit avec finesse et fait preuve d’un grand talent de narrateur.
Pour le dessin, son trait souple, « décomplexé » et expressif respire bon la liberté. Et rehaussé par des noirs et des gris apportant une atmosphère propice au surréalisme et à la fantaisie, il participe pour beaucoup au côté totalement envoûtant du récit.
Conte décalé au charme fou, Le Poilu d’Olivier de Rességuier est une bande dessinée inattendue vivement conseillée !
Par melville, le 14 juin 2010