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LE REGARD INVISIBLE
Le gardien de la montagne

Océane, Yanis, Alessio, Livia et Emma sont revenus sur les lieux alpins où, il y a sept ans, s’est déroulé au pied d’un refuge un drame qui a traumatisé l’un des leurs. Désormais logés au seul hôtel du hameau des Oussards, ils entament leur enquête qui les mène en premier lieu au bureau de Poste où ont été postés les courriers du mystérieux corbeau. Là, ils apprennent que le porteur des missives était un individu qui portait des tatouages bien étranges aux mains. L’appel téléphonique de leur ami hospitalisé, Dante, leur apprend que ce dernier a reçu, alors qu’il était en état de choc, une visite d’un homme cagoulé et aux mains tatouées qui lui a révélé le drame d’antan et ses intentions de s’occuper de ses cinq amis. Il ne fait donc aucun doute que le petit groupe est en danger et que la population locale n’est pas trop encline à les aider dans leurs investigations. Par ailleurs, les indices qu’ils découvrent semblent les rapprocher des lieux où le drame s’est déroulé comme si leur mystérieux corbeau les guidait pour les rencontrer…

Par phibes, le 26 janvier 2025

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Notre avis sur LE REGARD INVISIBLE #2 – Le gardien de la montagne

Nous replongeons pour la deuxième fois dans cette histoire aux consonnances tragiques mise au point par le duo formé par Gwenaël et Serge Carrère. Cette suite permet aux cinq jeunes italiens de revenir là où tout a commencé grâce à ces mystérieux courriers qu’ils ont reçus. S’improvisant enquêteur, le quintet se met en quête d’indices qui laissent planer un danger à venir.

Cette seconde partie a le privilège de venir apporter les réponses aux questions que les péripéties antérieures n’ont pas manqué de susciter. A ce titre, c’est sous le couvert de déambulations hésitantes et inquiétantes que les jeunes adultes viennent alimenter notre compréhension et la leur. Les co-scénaristes continuent à jouer agréablement sur les moments de tension, surtout par l’apparition à clairevoie du sinistre corbeau qui semble avoir toujours un tour d’avance sur ses poursuivants.

Les auteurs en profitent pour inclure dans leur récit un brin de folklore montagnard qui vient ici de façon sporadique et incertaine, laissant sa teneur effective à l’appréciation du lecteur. Il n’en demeure pas moins que l’enquête du groupe se tient et que leurs tergiversations policières se déroulent selon un canevas structuré, avec à la clé des aveux qui ont l’avantage d’éclaircir suffisamment l’intrigue et une finalité forte insoupçonnée.

Elisa Ferrari poursuit son partenariat à la faveur d’un travail graphique des plus soignés. L’artiste peut se targuer d’avoir un trait proportionnel d’une belle netteté, bénéficiant d’une authenticité profitable pour cette histoire montagnarde. Rehaussé par la colorisation généreuse d’Alex Gonzalbo, son coup de crayon ne manque pas de mettre en avant de beaux plans paysagers ou intérieurs de belle richesse. Ses personnages font preuve de caractère si bien qu’on arrive à les suivre sans difficulté dans leurs actions.

Une fin d’histoire dramatique à l’intrigue bien captivante et inquiétante.

Par Phibes, le 26 janvier 2025

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