Le rendez-vous d'onze heures

La couverture présente l’artiste qui se retourne et regarde le lecteur, tandis que se présente à nous la première étape du célèbre "L’origine du monde" avec le modèle qui pose. Le choix de cette couverture est particulièrement audacieux, car d’emblée le lecteur est placé devant l’une des œuvres les plus controversées de l’histoire de l’Art.
Alors qu’en fin de compte Houot opte, dans son histoire, sans revenir sur ce tableau, pour un portrait passionné de Courbet, connu pour être le chef de file du réalisme, au travers d’œuvres qui prenaient à contre courant la hiérarchie des genres, interpelant le public, provoquant même le scandale autour de lui.

Mais si Houot décide aussi de ne pas parler de ce fameux tableau c’est pour axer son propos sur le caractère et le personnage de l’artiste lui même. Nous le suivons dès son plus jeune âge, qui décide de s’investir à fond dans son art, montant à Paris, découvrant la vie dans la capitale… C’est passionnant et très instructif. On a juste le sentiment de parfois passer un peu vite les étapes avec des transitions souvent assez abruptes. Mais on se laisse aussi vite prendre au plaisir de redécouvrir ce grand maître de la peinture !

Il faut dire que les planches d’André Houot sont extrêmement fines et très réalistes, le parfait accompagnement pour nous présenter à la fois Courbet et son œuvre. On est rapidement séduit par la beauté des paysages, la précision des reconstitutions, c’est un très bel album !

Si vous voulez mieux appréhender la vie de Gustave Courbet, je vous conseille vivement cette lecture !

Par FredGri, le 22 février 2016