Le rêve de Météor Slim

Il y a des œuvres qui comme ça, ne pait pas de mine. Il y a des films, de la musique, des livres qui vont vous marquer pour une vie et vous ne savez pas pourquoi.
En bandes dessinées, il y a des œuvres que vous n’oubliez pas de sitôt après la lecture. Des œuvres qui, vous ne savez pas pourquoi,  vont vous marquer.
J’ai lu ces temps ci beaucoup de bandes dessinées et certaines m’ont beaucoup plu dont certaines que je ne suis pas prêt d’oublier.
Comme ce Rêve de Météor Slim.

J’ai découvert son auteur Duchazeau avec La nuit de l’Inca, puis les Cinq conteurs de Bagdad (Scénarios de Vehlmann), puis j’ai découvert Duchazeau auteur complet avec Les Vaincus, un récit en noir et blanc d’une grande puissance visuelle et une histoire qu’on n’oublie pas de sitôt.
En mars 2008, l’éditeur Sarbacane proposait une nouvelle œuvre de Duchazeau. L’histoire m’intéressait bien mais je n’avais pas eu l’occasion de le lire ou de me le procurer.
Aujourd’hui, c’est chose faite.
Et je dois bien vous avouer que je ne regrette pas d’avoir pris mon temps pour lire cette œuvre.
J’en suis encore sous le choc.

Pourtant, c’est tout simple.
C’est pas un western, c’est pas de la fantasy, c’est pas un thriller, c’est pas de la science-fiction, c’est juste une histoire. C’est le vrai/faux récit biographique d’un bluesman.
C’est juste une belle et triste histoire.
L’auteur place son récit aux USA du côté du Mississipi dans les années 30. Ces années qui furent difficile surtout pour les gens de couleurs.
Duchazeau va nous faire faire connaissance de ce Météor Slim, personnage qui n’a pas tout pour être sympathique (il a quand même abandonné son foyer) mais qui finalement reste touchant. Il va faire des rencontres intéressantes avec des gens connus comme Robert Johnson et puis avec des petites gens (très belles scènes avec la femme de chambre ou la fille qui est amoureuse de lui).
Et puis, il y a son rêve de musicien, son rêve de faire un disque.
Et puis, il y a le dessin dans un magnifique noir et blanc de Duchazeau. J’admire son style. Il retranscrit parfaitement cette période de l’histoire des USA, reproduit parfaitement les décors, les voitures et les ambiances. Et les personnages sont beaux, humains, simples, ils sont superbes. L’auteur croque tous ces gens avec humanité.
Et puis, si vous tendez bien l’oreille, vous entendrez le blues, la musique de Météor Slim, de Bo Carver ou de Météor Slim.

Le rêve de Météor Slim est une belle histoire qui peut être encore transposé à notre époque et dans d’autres médias.
cette œuvre est un de mes gros coup de cœur pour cette année 2008.

A ne pas manquer !

Par BERTHOLD, le 16 juin 2008