Le SAV de la BD : Tribioute-en-train

Alors qu’il dessine, Jacques est interpellé par sa fille, qui lui pose des questions sur sa vieille collection de BD. Il lui explique que ce sont ses lectures de jeunesse. 

Elle lui demande de quoi ça parle. Jacques essaye de lui faire un résumé de ses séries préférées… Mais saura-t-il bien les expliquer sans qu’il n’y ait la moindre méprise ?

Par legoffe, le 17 mars 2024

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Notre avis sur Le SAV de la BD : Tribioute-en-train

Astérix et Obélix, deux goinfres au service d’un maire pas très futé. Michel Vaillant, vice-champion de l’impact carbone derrière Buck Danny. Les Schtroumpfs zadistes avant l’heure… Grâce à Jacq, vous allez voir sous un jour nouveau vos bandes dessinées préférées et c’est aussi cynique que savoureux ! 

Jacques Noach, c’est son vrai nom, frappe très fort dans cet album. Il dédie deux planches par série pour résumer du « mieux » possible une BD culte. On part du postulat qu’il raconte l’ensemble avec ses souvenirs, un peu lointains. Quant aux images qui font jour, elles pourraient être le fruit de l’imagination d’une personne qui n’a jamais vu le livre et qui prend au mot le résumé de l’auteur. Et c’est là que tout part complètement en vrille ! 

Car, en effet, si l’on décrit basiquement la plupart des BD de notre enfance, le mythe peut en prendre un coup. Notre regard pourrait même changer, en se disant qu’on avait jamais vu les choses ainsi, et que ça n’est pas tout à fait faux ! 

Il faut dire que l’auteur met en miroir les idées d’une époque avec les préoccupations ou la vision du monde du début du XXIe siècle. Le résultat est très drôle et on dévore le livre, avide de savoir quel est le prochain héros légendaire sur la liste de Jacq, et comment il a pu le croquer. 

L’aspect comique est renforcé par un style graphique assez simple, mais aux personnages expressifs. 

Plus qu’une parodie, Jacq réinvente les mythes de la BD à l’aune du regard d’une société qui n’épargne plus personne  et qui simplifie à outrance l’univers qui nous entoure. Bref, une civilisation qui ne comprend plus le second et encore moins le troisième degré et qui tente de tout traiter sans nuance. Bref, loin de se moquer des BD de sa (notre) jeunesse, Jacq leur rend un vibrant hommage tout en raillant les dérives de notre société.

Par Legoffe, le 17 mars 2024

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