Le secret de la momie

 
Sur la pochette, on en voit trois. Plus précisément, en comptant ceux qui figurent sur la partie rabattue, il y en a cinq. Et ils attendent le bus. C’est un peu un aperçu du casting de ce recueil qu’est Le secret de la momie.

Quand j’ai commencé ma lecture, j’ai assez vite été dérouté par la tournure que prenaient les choses. Il faut dire qu’en réalité, je ne savais pas encore que j’avais affaire à différentes petites histoires et non à une histoire complète. Ce qui a fait que rapidement, j’ai eu du mal avec certaines transitions ! Forcément… Sachez donc qu’il n’y a pas de titres aux histoires et que là où il vous faut considérer que ce que vous lisez s’arrête, c’est quand apparaît la signature de l’auteur, en bas de page.

Ca paraît bête de vous préciser cela, mais vous verrez que ça s’imposera vite comme étant indispensable. En effet, les chutes des histoires laissent parfois perplexe. On lit sans savoir si ça va être court ou long, et parfois, dans notre élan de lecture, on se retrouve confronté à une fin qui nous oblige à reconsidérer l’historiette pour la recaler dans son rythme.

En cela, j’ai été globalement déçu par cet album. Entre histoires "comme ça", histoires drôles et histoires un peu alambiquées, je n’ai pas réussi à retrouver un plaisir aussi grand que m’ont procuré d’autres titres de l’auteur. Cela dit, une cohérence existe bel et bien quand même, ne serait-ce que dans les personnages que l’on retrouve à chaque fois…

Certains passages sont déjà parus dans la revue nommée Bile Noire (Atrabile). Les autres ont-ils été réalisés récemment ou sont-ils des archives que l’auteur publie maintenant ? Je ne le sais pas. Le style invariable de Jason est un atout qui lui permet d’être intemporel…

Expérience un peu bizarre, donc, que Le secret de la momie. Certainement pas une BD à mettre dans les mains d’un lecteur qui voudrait lire pour la première fois du Jason, mais assurément une BD que ses fans doivent se procurer pour prolonger le chemin qu’il font avec cet auteur depuis longtemps maintenant.
 

Par Sylvestre, le 3 février 2007