Le semeur d'étoiles
Après Le piqueur d’étoiles de la même auteure, Le semeur d’étoiles rassemble neuf histoires courtes dont la première donne son titre à l’ouvrage. Toutes indépendantes, elles ont cependant en commun que le quotidien s’y voit teinté de féerie ; parce que des êtres magiques s’y invitent ou parce que la poésie y règne…
Par sylvestre, le 20 mars 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782915517705
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Notre avis sur Le semeur d’étoiles
Un lutin, un oiseau à qui l’on commande ou encore la notion d’étoiles qu’on attrape… Pas de doute, le premier récit, Le semeur d’étoiles, donne dans la poésie fantastique. Mais il n’est pas le seul puisque dans les récits suivants, d’autres ingrédients du même acabit apparaissent et classent définitivement chacune des neuf histoires courtes ici rassemblées au rang de jolis contes : dans plusieurs en effet interviennent des lutins, des petits enfants ou des êtres de toute petite taille ; de la magie, aussi, avec un renne original, des tanukis ou des yokaïs…
Le semeur d’étoiles est un peu à la croisée du Petit Prince de Saint-Exupéry et du Cortège des cent démons, série au catalogue des éditions Doki-doki : pour son aspect doux, gentil et pour les esprits qui y sont convoqués. Et ce que l’on remarque lorsqu’on lit cet ouvrage, c’est que chacun des récits oscille entre deux univers. Entre rêve et réalité, bien sûr, mais aussi entre la modernité du contexte (puisque la plupart du temps, on est au XXIème siècle) et une certaine sensation de ruralité véhiculée par le traitement graphique de Shizuka Nakane qui fait évoluer ses personnages dans des maisons plutôt modestes et non pas dans des immeubles modernes. Enfin, l’histoire intitulée Taffy apporte une ambiance encore différente puisqu’on la situerait volontiers au Canada ou en Scandinavie alors que toutes les autres se passent au Japon.
Huit des historiettes sont en noir et blanc. Seule la première voit ses planches avec des zones bleutées par surimpression. Ce bleu est profond, il fait écho à celui utilisé pour le visuel de couverture et renforce l’ambiance du ciel étoilé du conte. Son application sur les vignettes qu’il orne fait parfois un peu "vieux papiers", "vieilles publications", ce qui ajoute à ces contrastes dont il est question plus haut (rêve/réalité, modernisme/ruralité) en ajoutant à la liste celui, technique cette fois, entre cet aspect vieillot des planches et les zones brillantes de la couverture…
Mignon, tranquille… Le semeur d’étoiles est une lecture bonne et apaisante. Les styles de sa narration et de son graphisme n’en feront pas pour autant automatiquement une lecture que les plus jeunes apprécieront facilement, le petit côté "cinéma d’auteur" de cette bande dessinée se faisant bien ressentir. C’est une œuvre que des jeunes pourront quand même lire – pas de contre-indication ! – mais qui devrait leur parler différemment plus tard. Un peu comme Le Petit Prince, je vous le disais… Une lecture à plusieurs niveaux : premières impressions et réelles sensations.
A découvrir aux éditions IMHO.
Par Sylvestre, le 20 mars 2012