Le Serpent d'Eau

Mila, une jeune lycéenne, se baigne dans une rivière. Lorsqu’elle regagne la rive, une jeune femme blonde l’effraie en lui faisant croire à la présence d’un serpent d’eau. Agnès cumule d’autres facéties, mais le courant passe et les deux femmes deviennent proches, très proches. A tel point que la brune Mila tombe amoureuse de la blonde Agnès.

Un soir de pluie alors qu’elles partagent un moment de lecture et de calme dans la chambre d’Agnès, elles s’embrassent. C’est alors qu’un poulpe noir jaillit de la bouche d’Agnès, effrayant Mila qui s’enfuit.

Par geoffrey, le 4 juin 2015

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Notre avis sur Le Serpent d’Eau

Le fantastique et réel s’interpénètrent. C’est là en substance le message délivré par Tony Sandoval dans son Serpent d’Eau. Dès le départ de l’histoire, il utilise la baignade de Mila pour exposer sa démonstration. Ce moment d’hédonisme sensible, c’est-à-dire dédié aux sens (le contact avec l’eau), permet le passage vers l’ultrasensible, nous dit-il. C’est ainsi que Mila acquiert la capacité de voir Agnès.

Après l’esprit de l’eau, l’auteur convoque les arcanes de l’amour. C’est ainsi que le baiser passionné échangé par les deux filles amène "à la vie" un autre univers et entraîne les héroïnes dans une guerre à laquelle elles se trouveront mêlées. Le fantastique émerge brutalement. Elles devront combattre pour défendre un roi énigmatique contre des créatures de l’ombre.

Avec un art éprouvé de l’étrange et un style si particulier, Tony Sandoval tresse en 140 pages un conte envoûtant, à mi-chemin entre rêve et réalité, hypnotisant par ses allers et retours entre pesanteur et fluidité liquide. On pense inévitablement aux créatures marines, aux Grands Anciens de HP Lovecraft.

Plus noir que le Cadavre et le Sofa, cette BD évoque une histoire d’amour hors-norme, étrange et contre-nature. L’auteur n’a rien laissé rien au hasard. Le résultat en est énigmatique, intriguant, passionnant.

Par Geoffrey, le 4 juin 2015

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