Le Serpent surenchère

Pour avoir tenté de braquer une banque, Alex, Blanche et Tania ont été arrêtées et emprisonnées par la police. Toutefois, leur forfait, de par la façon dont il a été exécuté, n’est pas passé inaperçu pour le Capitaine Bernard, chef de la nouvelle section d’élite de la Gendarmerie qui voit là l’occasion d’enrôler de nouveaux membres. Malgré la réticence de son supérieur hiérarchique, l’officier parvient à faire aux trois jeunes femmes sa proposition de recrutement pour une durée minimale de 10 ans. Voyant l’opportunité de sortir du pétrin et d’avoir une ardoise effacée, ces dernières acceptent bon gré, mal gré. Commencent alors les grandes manœuvres qui doivent les transformer en femmes de terrain. Parcours du combattant n’égalant pas shopping, les trois recrues ne tardent pas à faire le mur. Mais ce sera pour la bonne cause puisque les gendarmettes en herbe vont s’occuper personnellement du "Serpent" qui se prépare à commettre un vol de bijoux appartenant à un mécène milliardaire.

 

Par phibes, le 10 mars 2011

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Notre avis sur Le Serpent surenchère

Les éditions Clair de Lune comptent en leurs rangs trois nouvelles héroïnes qui, par l’intermédiaire de deux auteurs portés sur l’humour potache, viennent nous dérider de leurs aventures policières un tantinet frivoles.

En effet, c’est sous la plume débridée de Benjamin Leduc que ces drôles de dames sont nées avec l’intention de montrer que, malgré leur atours généreux qui les apparentent à des bimbos sans cervelle, elles en ont dans le string. C’est ainsi que braqueuses de banques au départ, Alex, Blanche et Tania virent leur cuti pour se retrouver à porter l’uniforme (si tant est qu’il en ait un) et à servir la République dans des forces spéciales.

Comme il se doit, le ton est totalement débridé. Le scénariste se plait à émanciper ses trois furies pour en faire des foudres d’enquêtes policières à la sauce épicée. A ce titre, jouant sur les caractères propres à chacune (la blonde intelligente, la brune sportive et la rousse ingénue), il nous entraîne dans des circonvolutions investigatrices certes peu originales mais agréablement légères (de l’enrôlement à la finalisation de l’opération Serpent), subtilement coquines et dotées d’une hardiesse féminine bien risible.

Côté graphisme, Jean-Christophe Pol s’en sort plutôt bien, D’un geste nerveux, il anime ses trois pin-up, au demeurant bien fringantes, en mettant bien en avant leurs mensurations généreuses et surtout en ne manquant pas de les représenter dans des tenues les plus épurées. Son style est assurément cocasse, direct, d’un abord très plaisant et servi par une colorisation des plus convenables.

Une aventure policière à la sauce féminine burlesque qui donnera l’occasion de voir des gendarmettes autrement qu’engoncées dans un uniforme strict et qui pourrait donner lieu, pourquoi pas, à une suite.

 

Par Phibes, le 10 mars 2011

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