Le steak haché de Damoclès

De l’hypocondrie au café sans sucre, de la transformation de la baguette en steak haché et de l’art de faire du théatre sans le vouloir, tout ou presque des plus grands moments de solitude au beau milieu d’un brouhaha de wouwouw.. passe entre les crayons de Fabcaro qui nous emmène au cœur de ses angoisses.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Le steak haché de Damoclès

Petit nouveau dans le milieu de la bande dessinée, Fabcaro possède déjà l’art de susciter la curiosité.

Le thème est plutôt intrigant  : parler de ce que l’on s’escrime à cacher d’ordinaire, soit la timidité qui, poussée à l’extrême met systématiquement les personnages dans les situations que l’on évite.

Evidemment, on n’y échappe jamais, évidemment l’angoisse monte et évidemment ça ne tourne jamais à notre avantage.

Le monde actuel est un monde où tout va vite, court et oublie de s’intéresser à l’autre comme ce petit héros plongé dans une solitude pesante qui l’entrave et ne lui permet plus de se réaliser. Le manque de communication est un réel drame. Raconter ces saynètes de la vie en bande dessinée est une idée originale et encourageante. Selon la personnalité du lecteur, on va trouver ce bouquin risible ou au contraire triste voire désarmant quand on s’y reconnaît soi-même !

Le dessin au trait est profondément Larcenien. Impossible d’échapper à la comparaison devant tant d’inspiration. Le style est là et  Fabcaro a le talent de mettre de la vie à son coup de crayon. Les expressions et les émotions deviennent palpables. Ajouté à cela une couverture aux couleurs tranchantes et un sens de la mise en scène développé, l’auteur s’impose dans la  bande dessinée avec ce qui lui manque dans la vie réelle.

Il veut communiquer  : c’est réussi !

A découvrir absolument.

 

 

 

Par MARIE, le 25 juillet 2005

C’est totalement par hasard que j’ai découvert cet album, et mon libraire m’à encore fait ici une suggestion judicieuse.
Car ce petit volume perdu dans l’immensité des parutions m’avait échappé, et cela aurait été tout de même dommage de passer à côté de ces quelques pages, qui ma foi m’ont bien fait rire. Oui rire.
Car l’auteur, en parlant de sa timidité, de sa lâcheté, de son angoisse parfois, m’a ramené à des situations que j’ai vécu moi même. Et celles-ci, présentées de cette façon, tout en humour, avec légèreté, m’ont conduit à rire des événements présentés, mais aussi de moi, de ce qui a pu m’arriver aussi.
Lors d’une discussion au sujet de cet ouvrage, il apparaît que nombres de lecteurs ce sont reconnus dans une ou plusieurs situations, et il vrai qu’il serait bien difficile de ne pas avoir vécu au moins un de ces moments pénibles qui nous font assez rire maintenant, mais auxquels on aurait tout fait pour échapper au moment où cela s’est produit.
Question humour, histoire, et narration, il n’y a donc rien à redire, c’est plaisant, on dévore cette bande dessinée sans pause et l’on a plaisir à la relire plusieurs fois pour se remettre des passages agréables en tête.
Question dessin, rien à redire, on peut inscrire le style de l’auteur dans un courant larcenien assez récent, ou ne pas le faire et prendre le dessin tel quel, sans chercher d’influences. C’est d’ailleurs le parti pour lequel j’ai opté, car finalement tout cela fonctionne merveilleusement bien, et j’ai hâte de relire une petite perle comme celle-ci.
En résumé, un bon ouvrage que je vous conseille fortement ! Mon coup de coeur du moment !

Par Siam l'Archiviste, le 9 novembre 2005

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