Le Strict Maximum
Et si Star Wars avait été réalisé par Jacques Demy ? Et s’il existait un après-après-shampooing ? Et si Gérard avait déniché une bible dédicacée par les Apôtres ? Et si Hergé lisait à 8 ans, que lisait-il puisque Tintin n’existait pas ?
En 128 images, à la manière des illustrations dans le journal de grand-père, l’auteur Charlie Poppins passe en revue des détails du monde actuel.
Par geoffrey, le 10 novembre 2014
-
Scénariste :
-
dessinateur :
-
Éditeur :
-
Genre s :
-
Sortie :
-
ISBN :
9782205073522
Publicité
Notre avis sur Le Strict Maximum
Une illustration et une phrase de texte. Avec peu de moyens, Charlie Poppins fait passer beaucoup comme, par exemple, une vérité dérangeante (le langage schtroumpf n’est pas adapté à notre monde complexe), une affirmation amusante (l’homme invisible ne dort jamais car il voit la lumière à travers ses paupières) ou bien, un questionnement professionnel (acheteuse de chaussures sur internet peut-il devenir un métier ?). Dieu, le Père Noël, Darwin, des cafards, les Schtroumpfs… l’auteur ne se refuse rien et convoque tous types de personnages.
Avec son style volontairement désuet, en bichromie et utilisant des trames, le travail de l’auteur n’est pas sans rappeler celui d’un Sempé ou, plus loin dans le temps et l’espace, Peanuts et autres consorts américains. Sauf qu’ici, Charlie Poppins – dont le nom évoque également un certain passé anglo-saxon – aborde des sujets qui font tout autant le régal du Geek, du hipster ou de l’amatrice de BD. Il y en a pour tous les goûts. Mais qu’on ne s’y trompe pas, les illustrations s’adressent bien au lecteur d’aujourd’hui, qui connaît Mary Poppins ou la première trilogie de Star Wars (la trentaine passée donc), les séries TV ou… le contexte économique de la France.
Car derrière son pseudo pseudo-americain, Charlie Poppins est bel et bien un artiste français. S’il connaît les codes du comic strip et les manie avec brio, c’est pour mieux nous parler de nous, du pays qui est le notre et de la situation d’aujourd’hui.
Désopilantes, surprenantes, décalées, ses illustrations usent tous les ressorts pour questionner les absurdités de la vie moderne, des turpitudes quotidiennes, des séries TV ou même de la science. A moins que ce ne soit simplement pour se marrer. C’est réussi.
Par Geoffrey, le 10 novembre 2014
Publicité