Le temps de vivre
Rachat de territoire entre gangs mafieux ou guet-apens, Séva n’en a que faire… Pour lui, il s’agit simplement de l’occasion ultime de concrétiser son rêve : vivre avec la femme qu’il aime…
Par melville, le 23 octobre 2011
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
9782754801737
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Notre avis sur Le temps de vivre
Cet album semble être avant tout la rencontre de deux auteurs, de deux univers dont chacun d’eux trouve une résonnance de celui de l’autre. Et si le récit de Stéphane Piatzszek ne surprend pas par son scénario en lui-même, qui s’inscrit dans le schéma d’un polar noir classique, il intrigue néanmoins par sa mise en scène (entièrement portée par le dessin et les atmosphères de Séra). L’auteur épure au maximum sa trame scénaristique pour se concentrer quasiment uniquement sur les personnages et ainsi comme suspendre son récit le temps dans une longue contemplation génératrice de tensions déchargées en un éclair de violence extrême et brutale. De polar noir existentialiste, le récit devient peu à peu une fable ; ou l’inverse. Stéphane Piatzszek n’a de cesse de redistribuer les cartes de son jeu. A plusieurs reprises on est tenter de croire à un récit d’anticipation, influencé par quelques détails et une atmosphère crépusculaire. Puis comme des flashs, une voiture ou une machine à café viennent nous réancrer dans le temps présent, dans le monde d’aujourd’hui d’un quartier glauque et suintant. Mais rien de tout ceci ne serait possible sans le graphisme impressionnant de Séra. Le travail sur la lumière et les textures porte le scénario et en un sens le transcende. Le texte des dialogues – déjà peu présent – s’inscrit comme partie intégrante de l’illustration qui dès lors devient à la fois graphique et narrative.
L’important travail de mise en scène donne une vraie force à cet album de bande dessinée, mais en est également peut-être sa limite. Le temps de vivre frôle de justesse l’exercice de style qui aurait presque tendance à se satisfaire de lui-même. Ceci étant la seule retenue que l’on peut émettre, car le récit de Stéphane Piatzszek et Séra fascine tout de même.
Par melville, le 23 octobre 2011
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