Le tour du monde en quatre-vingts jours

Parlant d’un mystérieux individu qui a volé une banque et des moyens que la modernité a mis à sa disposition pour fuir très loin en un minimum de temps, les membres du très sélect Reform Club de Londres en viennent à parler de cette possibilité théorique de faire le tour du monde en 80 jours depuis qu’une ligne de chemin de fer des Indes est enfin achevée. Les uns déclarant que le délai est impossible à tenir et les autres affirmant le contraire, le dénommé Phileas Fogg va parier qu’il pourrait réussir. Mettant une somme colossale en jeu à la surprise de tous, il partira le soir même accompagné de son nouveau domestique Passepartout…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le tour du monde en quatre-vingts jours

Je ne reviendrai pas sur la qualité de l’objet-livre en lui-même ni sur l’intérêt qu’il faut porter à cet ouvrage rassemblant une bande dessinée, un cahier supplémentaire d’information et un CD-Rom sur lequel le roman est disponible dans son intégralité, car comme les 49 autres titres de la collection Romans de Toujours, celui-ci est de très grande qualité. Les éditions Adonis mettent vraiment le paquet pour proposer un grand chef d’oeuvre "vu autrement" et ainsi donner accès à la littérature classique au plus grand nombre.

Chrys Millien est un auteur que l’on connaît parce qu’il a signé le dessin de la série Witness 4. On savait donc qu’il avait du talent et avec Le tour du monde en quatre-vingts jours, on se le confirme en voyant avec quelle aisance il a pu traiter un sujet loin de la science-fiction de Witness 4.

C’est peut-être le découpage qui nous fera dire que, si la BD avait pu avoir (au moins) autant de planches qu’il n’a fallu de jours à Fogg et Passepartout pour faire le tour de la planète, ça n’aurait pas été plus mal. En effet, les séquences se suivent à une allure folle, traitant parfois en très peu de cases des scènes qui en auraient mérité plus (l’attaque des indiens traitée en 4 cases, sinon 2 !)

La lecture est quand même fort agréable. Le texte ne laisse pas le dessin tout faire et tient une bonne place, faisant remonter bien des souvenirs et insistant sur le fait que l’adaptation est quand même avant tout celle d’un roman ! Enfin, cette BD offre l’avantage de bien mettre en lumière le talent d’un Jules Verne bien inspiré et bon scénariste : l’enquêteur Fix qui sera tour à tour un frein pour l’expédition de Fogg ou au contraire un atout, les jeux d’avances et de retards à gérer, l’entrée en scène de Mrs Aouda qui aura une importance relative tout au long du voyage mais décisive à la fin, la séparation de Fogg et Passepartout en mer de Chine… Ah ! Que ça fait du bien de relire tout ça, et de le découvrir dessiné dans un style vraiment bon !

Allez, n’hésitez pas plus que Fogg quand il s’est lancé. Partez pour l’époque de l’Angleterre coloniale dans un tour du monde que vous avez sans doute déjà fait plusieurs fois mais que vous ferez à nouveau avec grand plaisir !
 

Par Sylvestre, le 16 octobre 2007

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