Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Aujourd’hui c’est jour de fête à l’Ehpad, Le vieil Allan a 100 ans… Mais ce dernier décide de s’enfuir, sans bien trop savoir ou ça va le mener. Sur son chemin il croise un inconnu qui lui demande de garder sa valise pendant qu’il va au toilette, Allan embarque tout ça, prend le bus et se retrouve au milieu de la campagne, il demande de l’aide à la première personne qu’il rencontre et c’est ainsi qu’au fil des jours, des personnes qui acceptent de se laisser emporter à ses côtés, Allan redéfinit une nouvelle fois sa vie, en se souvenant de sa jeunesse, de l’Histoire en cours qu’il a parcouru… Après tout, Allan a côtoyé tous les grands noms du moment, que ce soit Staline, Einstein, Roosevelt, Mao…

Par fredgri, le 29 mai 2024

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Véritable succès littéraire, le livre éponyme de Jonas Jonasson est aujourd’hui adapté en bande dessinée par le duo Grégoire Bonne et Taillefer. Et même si on se doute qu’il y a eu un gros travail pour coller les thèmes et les diverses pérégrinations du héros, le vieil Allan, aux codes de la BD, on est tout de suite séduit par la proposition des deux auteurs.

A travers le passé d’Allan c’est une traversée de l’Histoire dans ses très grandes lignes qui nous est proposée. En effet, il a rencontré à peu près tous les grands noms du XXe siècle, de Staline à Mao, qu’importe les bords politiques, il s’est à chaque fois adapté, sans trop se poser de question. Malgré tout, c’est une version assez farfelue de l’Histoire qui nous est proposée, débarrassée des grands drames, des grandes leçons moralisatrices, il ne s’agit ici pas de tout réécrire, ni même d’amener un regard partisan, loin de là, juste de poser un œil amusé sur ces hommes très contrastés qui ont modelé le monde tel que nous le connaissons.
De ce point de vue, Allan nous apparait d’emblée comme un homme sympathique, qui n’a jamais réellement pris parti, qui ne rêve que de sa tranquillité. Le voyage qu’il entreprend est bien plus une sorte de remise à plat positiviste qui n’a rien à voir avec « l’ultime voyage vers la fin ».
Ainsi, on se laisse prendre au jeu de cette odyssée rocambolesque ou le vieil homme multiplie les rencontres et parfois même les corps. Et tandis que la troupe d’amis s’agrandit au fur et à mesure autour de lui, on en oublie la finalité pour apprécier l’intrigue qui semble partir dans tous les sens. C’est captivant, très vivant, avec régulièrement des pointes d’humour très sympathiques.

Graphiquement, le dessin de Grégoire Bonne est lui aussi très agréable. Un très beau sens des expressions, des cadrages, sans pour autant faire dans l’excès.

Un album qui nous offre une très belle pause BD.

Par FredGri, le 29 mai 2024

Publicité