LEFRANC
L'apocalypse
La survie de l"humanité semble au cœur des débats que souhaite entamer la société Pro Mundia. A ce titre, un grand nombre de personnalités de divers horizons ont été invitées par cette dernière pour les regrouper en un lieu retiré et les sensibiliser à ce problème communautaire. Guy Lefranc est de la partie et dès son arrivée, après avoir retrouvé son adversaire de toujours, Axel Borg, se lance dans un entraînement physique rude et obligatoire auquel nul n’y échappe. Quel est le but recherché par Pro Mundia qui officie dans un monde quelque peu aseptisé et automatisé ? N’y serait-il pas question d’une analyse d’un futur apocalyptique ?
Par phibes, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
2203314109
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Notre avis sur LEFRANC #10 – L’apocalypse
Le prolifique Jacques Martin, digne représentant d’un univers classique historico-aventureux ("Alix", "Jhen", "Orion"…), semble se tester dans un nouveau genre, mi-anticipation, mi-science fiction, à l’occasion de cet épisode. En effet, reprenant les deux acteurs principaux de sa série, Guy Lefranc et Axel Borg, il les envoie errer dans les couloirs d’une société ultra perfectionnée, à l’encadrement rigide et aux origines futuristes.
S’attaquant à un problème de société qui est la surpopulation et ses terribles effets nécessitant un réaménagement des conditions de vie, Jacques Martin semble mettre en garde contre ce phénomène. L’organisation Pro Mundia lui permet de décrire un avenir un peu trop clean, peu enviable, dans lequel vivre et vieillir ne sont guère engageant.
Les péripéties que subissent Lefranc et Borg (car ils les subissent sans trop de rébellion) se vivent essentiellement au rythme des entraînements quasi-militaires qui se développent au fil des planches. Bien sûr, on comprendra bientôt les raisons d’un tel chambardement ponctué d’immersions historiques tragiques qui, n’en doutons pas, aura tôt fait d’intriguer.
Le cadre futuriste de ces péripéties ne semble poser aucun problème graphique à Gilles Chaillet qui, de son trait classique, parvient à dresser le portrait d’une société du futur quelque peu formatée… par soucis de survie. Son dessin que l’on connaît bien bénéficie d’un certain attrait, surtout les plans neigeux, grâce à son réalisme bien détaillé.
L’humanité est une fois de plus menacée, non pas par une organisation mafieuse mais par elle-même et Guy Lefranc se transforme sans trop de conviction en témoin de sa transmutation. Une aventure aux entournures moyennement apocalyptiques.
Par Phibes, le 15 décembre 2008