LEFRANC
L'ouragan de feu

Durant les vacances, Jeanjean est venu voir son ami Guy Lefranc à Paris. Alors que le train emporte l’adolescent vers le chemin du retour, le journaliste reçoit une missive étrange du scientifique Paul le Gall basé à Saint-Malo lui enjoignant de retenir un certain temps son neveu chez lui pour cause grave. Intrigué par le ton désespéré, Guy Lefranc part immédiatement en direction de la Bretagne pour tenter de rattraper son jeune ami. Mais ce dernier a été kidnappé par des individus que le reporter prend en chasse prestement et qui l’amènent au Mont-Saint-Michel. De fil en aiguille et au gré des rencontres insolites sur le site historique, Lefranc remonte la piste des ravisseurs dont le responsable semble être Arnold Fisher, le magnat du pétrole. Pour quelles raisons fumeuses ce milliardaire s’acharne-t-il sur le pauvre gosse ? N’y aurait-il pas un lien étroit avec une découverte capitale faite par le Professeur Le Gall qui intéresse bien du monde ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LEFRANC #2 – L’ouragan de feu

Nous retrouvons les principaux personnages qui ont peuplé, 7 ans plus tôt, la précédente aventure "La grande menace", dans une nouvelle grande équipée qui nous entraîne aux portes nord-est de la Bretagne et plus particulièrement dans la baie du Mont-Saint-Michel. C’est la découverte sensationnelle d’un chimiste qui va être à l’origine de l’intrigue que Guy Lefranc, journaliste enquêteur averti, va tenter de dérouler et dénouer.

Prenant le temps de bien étaler les bases de son histoire, Jacques Martin fait venir de loin les évènements qui menacent (une nouvelle fois) le monde entier. On sent que l’auteur aime sentir le monde menacé, au bord du gouffre. Partant d’une missive péremptoire, il égraine méthodiquement les indices qui concourent à l’avènement d’une crise économique sans précédent. Les dialogues (le moins qu’on puisse dire, il y a de la matière) sont copieusement travaillés et égrainent sélectivement leurs messages jusqu’à l’aboutissement d’un final que l’on pourrait qualifier de cataclysmique.

On appréciera la qualité indéniable de cet opus qui se veut tenir en haleine le lecteur par la nouvelle menace qui plane sur Lefranc et son petit compagnon. De même, on se délectera de la volonté de l’auteur à traiter d’un sujet qui demeure toujours d’actualité (le pétrole) dont la substitution reste un problème tant les intérêts sont multiples.

Le dessin classique semble encore plus abouti que dans le précédent tome. Jacques Martin produit un trait fin et complet dans des proportions réalistes admirables. Les personnages sont d’une représentativité extraordinaire tout comme les vastes décors bretons et normands qui se découvrent par vagues successives impressionnantes. La colorisation d’un emploi sûr et pétillant est également réussie. Le tout forme un ouvrage raffiné et toujours aussi attrayant, d’une grande qualité, réédité à de nombreuses reprises et dont le lecteur aurait tort de bouder.
 

Par Phibes, le 28 octobre 2008

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